Africa-Press – Congo Kinshasa. La République démocratique du Congo observera, le 2 août prochain, la Journée nationale de commémoration du GENOCOST — un terme désignant le génocide congolais à visée économique — en hommage aux millions de Congolais et Congolaises tués, mutilés, déplacés ou traumatisés à la suite des conflits armés et des violences systématiques dans l’est du pays depuis les années 1990.
Instituée comme journée de mémoire et de reconnaissance, cette date entend honorer les victimes et les survivant(e)s de ce que de nombreux experts et acteurs de la société civile qualifient de génocide économique: des crimes de masse perpétrés dans un contexte d’exploitation illégale des ressources naturelles du pays.
Mémoire, justice et réparation
La commémoration s’articulera autour de plusieurs moments forts: recueillements, cérémonies officielles et témoignages de survivants, avec une mise en lumière du travail discret mais essentiel des professionnels de terrain — médecins, psychologues, juristes, travailleurs sociaux, chercheurs, activistes et défenseurs des droits humains — engagés auprès des victimes.
Sous le triptyque « Ne pas oublier, ne jamais répéter, commencer à guérir », le Fonds national de réparation en faveur des victimes des violences sexuelles liées aux conflits (FONAREV) et la Commission interministérielle d’aide aux victimes et d’appui aux réformes (CIA-VAR) rappellent l’importance d’un travail collectif de mémoire, de justice et de réparation.
Un combat pour la reconnaissance
Malgré une abondante documentation, notamment le rapport Mapping des Nations unies publié en 2010, la reconnaissance officielle du génocide congolais demeure inachevée. Cette journée du 2 août est donc également un appel pressant à la communauté internationale à sortir du silence, à reconnaître la gravité des faits, et à soutenir un véritable processus de vérité, de justice et de réparation pour les victimes congolaises.
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