Africa-Press – Congo Kinshasa. Les regards sont désormais tournés vers Washington aux États-Unis où tout paraît se mettre en place pour la cérémonie visant à entériner l’accord de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda programmée le 4 décembre 2025 en présence des médiateurs.
Personne n’est cependant en mesure de dire, exactement, quelles garanties offre ce nouveau round au regard de la durée et de la complexité de la crise dans les grands lacs et, surtout, des relations tumultueuses, depuis trente ans, entre Kinshasa et Kigali.
Rien ne dit non plus que Donald Trump, comme hôte de ce round, est en mesure de déployer la moitié des ressources mises en œuvre dans la crise ukrainienne, par exemple, pour faire respecter en l’état la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations-Unies (ONU).
Celle-ci exige le retrait des troupes rwandaises, le respect de l’unité, de la souveraineté ainsi que de l’intégrité territoriale de la RDC.
A l’intention des Congolais qui l’exigent, parmi lesquels les leaders de l’opposition, les autorités ont érigé la transparence en élément essentiel de leur démarche en rappelant certes l’exigence inaliénable du retrait des troupes d’agression, mais aussi la fermeté sur le rejet du brassage et du mixage qui ont fait le lit de l’infiltration.
Dans ce processus, plusieurs questions ont surgi autour des récentes déclarations du président Paul Kagame conditionnant le retrait des troupes rwandaises à l’obtention des droits qu’il s’est abstenu de préciser, sauf à considérer la dernière sortie de Corneille Nangaa sur le fédéralisme comme l’annonce d’une nouvelle ligne de fracture au bénéfice de Kigali.
Un exercice maladroit qui a fracassé les rangs de la rébellion et confirmé tout le mal que les Congolais ont le droit de penser de la démarche de la fameuse libération du M23-AFC. Plusieurs postiches ont entrepris de s’interroger sur la légitimité de ce qu’ils ont proclamé comme une lutte de libération, confirmant à quel point ils n’étaient et ne sont que des tristes pantins désarticulés dans les mains du Rwanda.
On attendait encore la réaction des leaders religieux, protagonistes autoproclamés dans un processus dont les causes profondes plongent paradoxalement leurs racines dans les attentes de Kigali et le besoin d’installer en RDC un pouvoir de compromissions.
Il reste aux autorités américaines d’apporter la preuve que la paix qu’ils ont choisie n’est pas un doux rêve et que Félix Tshisekedi n’effectuera pas le déplacement de Washington pour s’entendre réclamer quelques avantages marginaux au bénéfice d’un agresseur patenté et d’un rebelle à l’ordre international.
Et au président Trump de parvenir à une paix qui ne soit pas inéquitable et qui ne porte préjudice ni à l’existence de la RDC en tant qu’Etat et Nation, ni à son patrimoine intemporel.





