Africa-Press – Congo Kinshasa. Alors que les pourparlers diplomatiques se poursuivent à Washington entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, Kigali continue de défendre sa ligne narrative traditionnelle. Le gouvernement rwandais estime que Kinshasa collabore toujours avec des forces impliquées dans le génocide de 1994, une position que Kigali présente comme la justification de ses actions dites « défensives » sur le sol congolais. Cette thèse demeure au cœur des tensions bilatérales malgré les efforts internationaux visant à rapprocher les deux capitales.
Intervenant mercredi 3 décembre dans un média américain, depuis Washington, la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a réaffirmé ces accusations en soulignant que la présence de groupes armés associés au génocide constitue, selon Kigali, une menace persistante à sa sécurité nationale. Elle a soutenu que le Rwanda ne peut ignorer ce qu’il considère comme une collaboration dangereuse au sein du territoire congolais, d’où son maintien de mesures jugées indispensables à sa protection.
Yolande Makolo a également mis en avant les défis internes auxquels fait face la RDC, marquée par une multiplicité de groupes armés opérant dans différentes régions. Selon elle, ces conflits relèvent exclusivement de la responsabilité de Kinshasa et ne doivent pas servir à détourner l’attention des accusations portées contre les autorités congolaises. Cette position attendue de Kigali intervient à un moment crucial, alors que la communauté internationale espère une désescalade durable entre les deux pays voisins.
