Situation sécuritaire, économique et le social : Matata Ponyo invite les Congolais à s’enrôler pour changer la donne à travers le vote de décembre prochain

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Situation sécuritaire, économique et le social : Matata Ponyo invite les Congolais à s’enrôler pour changer la donne à travers le vote de décembre prochain
Situation sécuritaire, économique et le social : Matata Ponyo invite les Congolais à s’enrôler pour changer la donne à travers le vote de décembre prochain

Africa-Press – Congo Kinshasa. Au cours d’une matinée politique animée samedi 28 janvier 2023, à ShowBuzz, le sénateur Augustin Matata Ponyo, président national de LGD, a sensibilisé la population à l’enrôlement massif, « pour un nouveau leadership » afin de changer la situation économique et sécuritaire actuelle. « La situation socio-économique continue à se dégrader au cours de ces quatre dernières années en dépit des promesses faramineuses qui ont été faites par le pouvoir en place en début de son mandat en janvier 2019 », a déclaré Augustin Matata.

Dans son allocution devant les cadres et membres de sa formation politique, l’ancien premier ministre et futur candidat à la présidentielle de 2023 évoque plusieurs failles ‘’qui font à ce que le régime en place ne revienne plus au pouvoir’’ à l’issue des joutes électorales de décembre prochain. Entre autres : « le taux de croissance économique du PIB par habitant “bien que positif (14%), largement insuffisant pour relever le niveau du revenu réel de la population”, le taux de change du franc congolais par rapport au dollar américain, qui continue à se déprécier nonobstant des niveaux un peu élevés de réserves de change dont se vante honteusement le gouvernement, le taux d’inflation qui reste relativement élevé, « soit 9% en moyenne annuelle, et grève le pouvoir d’achat de la population », alors que ces taux étaient respectivement de 3,3% et 2,6% en moyenne annuelle », dit-il, lorsqu’il était premier ministre.

Il ajoute que le peuple doit s’enrôler « pour choisir des dirigeants qui sont capables de renverser la vapeur et remettre l’économie congolaise sur le chemin de l’émergence comme ce fut le cas entre 2012 et 2016 ; des dirigeants capables de chasser le M23 par les armes comme les Forces armées de la RDC l’ont fait en novembre 2013 alors que j’étais premier ministre ».

L’ancien sociétaire du PPRD fustige le fait que le phénomène 20% à 30% de rétrocommission ait refait surface dans le circuit de paiement de la dépense publique alors qu’il ‘’avait totalement disparu du temps de ses commandes à la primature. Il aperçoit, néanmoins, que, le cadre macro-économique s’est globalement dégradé au cours de quatre dernières années et n’a rien à voir avec les performances socio-économiques remarquables de son gouvernement de 2012 et 2016.

Le piège du pessimisme

Par ailleurs, Augustin Matata n’inspire pas du tout confiance à ce processus électoral. Il n’épargne pas, dit-il, l’hypothèse des risques de fraudes lors de prochaines joutes électorales. Quoique cela, il encourage les Congolais à ‘’ne pas tomber dans le piège du pessimisme et du découragement’’. « La fraude électorale peut se faire une fois, comme ce fut le cas en décembre 2018, et ne peut nullement se répéter en décembre 2023, même bien imaginée et ficelée, si le peuple que vous êtes s’y oppose farouchement », soutient cet aspirant à la présidentielle.

A son avis, il faut à tout prix s’enrôler. « Si les machines d’enrôlement sont insuffisantes dans votre localité, demandez qu’on vous en ajoute, c’est votre droit. Si elles tombent tout le temps en panne, demandez-leur réparation, c’est votre droit. Si le délai accordé pour l’enrôlement est insuffisant, demandez une prolongation. C’est aussi votre droit. S’il faut parcourir à pied des kilomètres pour vous enrôler, faites-le. Vous n’allez pas en mourir. C’est pour une cause noble. C’est même un exercice physique utile à la santé. Si vous devez attendre plusieurs heures devant un bureau d’enrôlement pour être reçu, faites… Mai tout au moins, vous aurez gagné le premier combat qui vous prépare à la victoire finale en décembre 2023 », pense-t-il.

En outre, Matata clame la manipulation de la justice comme une arme politique pour éliminer les candidats déclarés ou non à l’élection présidentielle. « Finalement, tous les meilleurs candidats désirés par les Congolais risquent d’être éliminés au profit des médiocres, ce qui ne serait plus une élection, mais la validation d’un processus électoral en faveur d’un candidat choisi d’avance », note-t-il.

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