Steve Mbikayi : « Tout demi-Dakar qui s’hasarderait à la présidence jettera son argent par la fenêtre »

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Steve Mbikayi : « Tout demi-Dakar qui s’hasarderait à la présidence jettera son argent par la fenêtre »
Steve Mbikayi : « Tout demi-Dakar qui s’hasarderait à la présidence jettera son argent par la fenêtre »

Africa-Press – Congo Kinshasa. Député national, ancien ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, puis de l’Action humanitaire, Steve Mbikayi est un habitué de Twitter, cumulant plus de 146 mille abonnés.

Ancien du Front commun pour le Congo (FCC), il a fini par quitter Kabila pour rejoindre Felix-Antoine Tshisekedi à qui il dit désormais tous les biens du monde.

Sans cesse, il a réclamé un remaniement gouvernemental. L’exécutif national vient d’être remanié, sans son nom. Mais cela ne l’a pas empêché de louer le « coup de maître » de Felix-Antoine Tshisekedi qu’il qualifie de « prince ».

Dimanche, l’homme s’est plutôt penché sur la loi Tshiani. Cette proposition de loi qui voudrait que les hautes fonctions de la République, dont la présidence, ne soient réservés qu’aux seuls congolais nés de père et de mère, est revenue dans le débat depuis l’ouverture de la session de mars au Parlement. Son initiateur, Noël Tshiani, a plaidé auprès du président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, pour que ce texte, rejeté pourtant il y a deux ans pour non-conformité à la Constitution, soit inscrit à l’agenda de cette session.

S’il estime que cela ne vaut pas la peine, Steve Mbikayi y est, par contre, allé de son cliché.

« De père et de mère »

Pas d’agitation. Inutile d’en faire un débat à l’AN au risque d’énerver inutilement l’article 10 de la constitution.

La loi est déjà votée dans le mental collectif des Congolais. Tout demi-Dakar qui s’hasarderait à la présidence jettera son argent par la fenêtre », a-t-il écrit.

De père et de mère

Pas d’agitation.

Inutile d’en faire un débat à l’AN au risque d’énerver inutilement l’article 10 de la constitution.

La loi est déjà votée ds le mental collectif des congolais.

Tout demi-dakar qui s’hasarderait à la présidence jètera son argent par la fenêtre.

— STEVE MBIKAYI (@Cartesien243) March 26, 2023

Dans le jargon kinois, est « demi-Dakar», tout celui qui n’est pas né de deux parents congolais. L’allusion est beaucoup plus fait dans ce cas aux métis.

En janvier dernier, le ministre du Commerce extérieur, Jean-Lucien Bussa avait affirmé devant une foule à Bujala, Sud-Ubangi, que « tout celui dont le père n’est pas Congolais est notre ennemi ». Ce membre du gouvernement pensait peut-être d’attaquer à Moïse Katumbi, né père grec, qui venait d’annoncer sa candidature à la présidentielle, mais il s’est attiré la colère des partisans de Jean-Pierre Bemba. Bemba Saolona, père de l’ancien vice-président était en effet un métis.

En décembre dernier à Lubumbashi, Didier Budimbu, ministre des Hydrocarbures avait, lui aussi, lâché, à Lubumbashi, fief de Moïse Katumbi :

« Il ne faut pas voter pour une chauve-souris dont personne ne maîtrise ni la mère encore moins le père. »

Les deux membres du gouvernement étaient interpelés par le chef de l’État en plein Conseil de ministre.

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