Africa-Press – Congo Kinshasa. Les conflits intercommunautaires entre les Mbole et les Lengola continuent d’endeuiller plusieurs familles dans la commune de Lubunga. Au moins six personnes ont été assassinées par des assaillants ces trois derniers jours.
Exacerbées par la situation, les femmes réunies en séminaire sur la gestion et la résolution pacifique des conflits à Kisangani dénoncent cette situation. Elles l’ont fait savoir dans une lettre ouverte adressée au président Félix Tshisekedi.
Ce samedi 04 mai 2024, elles ont rencontré l’évêque auxiliaire de Kisangani, Mgr Léonard Ndjadi NDjate pour solliciter son accompagnement.
Dans leur lettre au chef de l’État, ces femmes indiquent que le mode opératoire des assaillants est non seulement haineux, mais aussi pas habituel dans cette province.
“Ce conflit date depuis une année et a provoqué le déplacement massif des populations. Au moins 18 000 personnes ont abandonné leurs villages pour se retrouver dans les camps des déplacés à Kisangani. D’autres sont signalées dans des familles d’accueil. Et au moins 500 personnes ont perdu la vie”, ont-elles écrit.
Les femmes de la Tshopo accusent le ministre de l’Intérieur de ne pas informer objectivement ni le conseil des ministres, ni encore moins le président de la République. Elles recourent directement au chef de l’État en sa qualité de garant de la nation pour que ces fléaux soient éradiqués. Ainsi, elle lui demande de suspendre les activités la société Cap-Congo, de diriger une enquête sur les communautaires de ce conflit et d’interpeller ceux qui sont cités dans cette affaire.
Lettre Ouverte des femmes de la Tshopo au président Felix Tshisekedi
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