Africa-Press – Congo Kinshasa. La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) ont lancé un appel au dialogue national intitulé « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs », afin de trouver une solution à la crise sécuritaire qui touche l’Est du pays. Une démarche balayée d’un revers de la main par la coalition au pouvoir, l’Union sacrée de la nation.
Dans un communiqué signé mardi 11 février courant par son secrétaire permanent, l’Union sacrée de la nation qualifie d' »individuelle » l’initiative portée par les Églises catholique et protestante. Pour la famille politique du président Félix Tshisekedi, les dirigeants de ces deux Églises se sont mis rapidement au travail sans le mandat du chef de l’État qui les a reçus récemment.
« Le fameux « Pacte social » proposé par certains est une initiative individuelle de ceux qui avaient déjà pris d’autres contacts ailleurs et qui n’ont pas voulu attendre la position finale du garant de la nation. Par conséquent, ce projet n’engage ni l’USN ni sa haute autorité politique », a écrit le professeur André Mbata, secrétaire permanent de l’Union sacrée de la nation, dans ce communiqué parvenu à Mediacongo Press (MCP).
Toutefois, l’Union sacrée souligne que le chef de l’État a toujours œuvré pour la cohésion et l’harmonie nationales. C’est ainsi que, rapporte cette correspondance, le président de la République reste ouvert à tous les compatriotes, religieux ou non, préoccupés par la bonne marche de la République.
L’Union sacrée renforce la position de l’Udps/Tshisekedi
Dans cette opposition catégorique au « Pacte social pour la paix », l’Union sacrée rejoint la position du parti présidentiel, l’Udps/Tshisekedi, qui a récemment dénoncé une « initiative narquoise de certains acteurs religieux dont les différentes positions n’ont jamais caché leur antipathie à l’égard des institutions de la République ».
Ce parti phare de l’Union sacrée avait estimé que l’approche du dialogue proposé par ces deux Églises tend à organiser des négociations politiques en dehors des processus de Luanda et de Nairobi.
« Le président Félix Tshisekedi n’a pas donné un quelconque mandat aux prêtres de la CENCO et de l’ECC pour l’engager dans le cadre des consultations qu’ils mènent actuellement en vue d’un dialogue pour le pacte social de la paix », précision donnée par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, lors d’un briefing de presse lundi dernier.
Tout porte désormais à croire que la voie choisie par la CENCO et l’ECC ne produira pas de résultats escomptés.
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