Africa-Press – Congo Kinshasa. La Côte d’Ivoire et le Cameroun avaient un rendez-vous en famille ce dimanche 28 décembre à Marrakech. Après un match très musclé et rythmé par le talent de Seko Fofana et Bryan Mbeumo, les Éléphants et les Lions se sont partagés les points (1-1) pour se rapprocher largement de la qualification en huitièmes de finale. Un résultat qui élimine le Gabon.
Avec la belle famille – le surnom que se donnent mutuellement Ivoiriens et Camerounais – en périodes de fêtes de fin d’année, il n’est pas rare d’assister à quelques débats musclés à table. C’est à peu près ce qu’il s’est passé entre les Éléphants et les Lions indomptables à Marrakech, dans ce match de la deuxième journée des phases de groupe de la CAN. Dans une partie très musclée (10 fautes après 20 minutes de jeu), chacun a donné ses arguments, mais le résultat final n’a donné raison à personne.
Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Les Ivoiriens et les Camerounais se sont rendus les coups. Littéralement d’abord, jusqu’à ce que l’arbitre distribue des cartons jaunes à Amad Diallo et Carlos Baleba pour calmer tout le monde. Puis en termes d’occasions de but. Sous les yeux de Kylian Mbappé, Jules Koundé et Aurélien Tchouaméni, les Ivoiriens ont multiplié les centres dangereux venus de la gauche, signés Yan Diomandé et Ghislain Konan et les frappes à l’entrée de la surface signées Diallo et Seko Fofana.
D’abord asphyxiés, les hommes de David Pagou ont ensuite touché la barre sur une frappe de Christian Kofane, qui avait bien coupé un centre au premier poteau. La faute à un arrêt réflexe extraordinaire de Yahia Fofana (21e).
Fofana et Mbeumo, maîtres du tempo
L’histoire de ce match se raconte autrement que par une succession d’occasions de but. Les 90 minutes de jeu ayant été de très haute intensité, malgré de nombreuses fautes qui ont haché le rythme. Car au décompte des opportunités dangereuses, le partage des points est plutôt logique.
Il faut plutôt aller regarder du côté des crampons de Mbeumo et Fofana, où la magie a opéré. Le premier a été le détonateur de toutes les attaques des siens. La frappe sur la barre de Kofane? Il avait lancé Tchamadeu en profondeur pour le centre. Les corners qui ont apporté le danger? C’est lui qui les a tirés. Le coup-franc passé tout près de la lucarne de Fofana (79e)? Encore lui. Fofana, lui, a mis de l’huile dans les rouages au milieu de terrain. Chaque ballon passé par lui a accéléré le jeu, ou apporté des actions dangereuses. Dans les 45 premières minutes, les Éléphants n’ont pas frappé une seule fois au but sans qu’il ne touche le ballon dans l’action.
Le Gabon, c’est fini !
Paradoxalement, les buts ne sont pas venus de ces deux hommes. Le premier, une frappe enroulée superbe de Diallo (51e), a été permis par un reversement de jeu génial de Frank Kessié. L’égalisation de Tchamadeu, qui continue de faire des bons matchs, a été très heureuse sur une frappe contrée qui a lobé Fofana (56e). Si heureuse qu’on peut se demander si ce n’est pas plutôt un but contre son camp de Konan. Et puis Fofana est sorti et Mbeumo a commencé à fatiguer. Et le niveau technique du match s’en est fait ressentir.
Après tout, en famille, on peut bien s’arranger les uns les autres. Avec ce 1-1, le Cameroun et la Côte d’Ivoire se retrouvent à quatre points et donc quasiment certains d’obtenir un billet pour les huitièmes de finale, même en cas de troisième place dans ce groupe F. Car le Gabon, toujours à 0 point, est d’ores et déjà éliminé après deux défaites face au Cameroun et au Mozambique (2-3).
Dans l’histoire de la CAN, à chaque fois que les deux sélections se sont affrontées en phase de groupes, le vainqueur a remporté la CAN. Il fallait bien garder un peu de suspens.





