Relance des travaux préparatifs des 9èmes jeux de la Francophonie à Kinshasa

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Relance des travaux préparatifs des 9èmes jeux de la Francophonie à Kinshasa
Relance des travaux préparatifs des 9èmes jeux de la Francophonie à Kinshasa

Africa-PressCongo Kinshasa. La RDC vient de relancer les préparatifs des 9èmes Jeux de la Francophonie, et ce, une année seulement avant l’échéance.

En République démocratique du Congo, les choses se font toujours en dernière minute, même si elles ont été annoncées à temps. C’est le cas des 9èmes jeux de la Francophonie prévus au mois d’août 2021, dont l’organisation a été confiée à la RDC par le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) du 2 juillet 2019.

Quand les tendances politiques et les détournements fonds s’en mêlent

Aucune visibilité n’avait été constatée, jusqu’en avril 2020. En lieu et place de commencer les travaux, ce sont plutôt les tendances politiques qui s’en sont mêlés, notamment sur le choix du site principal. Ces tendances se bousculaient autour de la Fikin et du stade Tata Raphaël. Du coup, le tableau pour l’organisation de ces jeux à Kinshasa, devenait de plus en plus sombre. Même l’argent (120.000 USD) qui avait été décaissé à l’époque pour la location des bureaux n’avais pas été utilisé à bon escient. Même chose pour les fonds (400.000 USD) alloués à l’achat des équipements de bureau. Au contraire, le non paiement des frais de loyer à l’époque avait contraint le bailleur, à sceller certaines portes d’accès et de confisquer des biens du bureau.

Sur le plan des bousculades, il y avait une guerre sans merci entre les ministres sortant de la Culture et celui des Sports sur le choix du site principal. Si le premier cité tenait pour la FIKIN comme initialement prévu même sur la maquette, le second ne jurait que pour le stade Tata Raphaël. Comme pour dire que, le gouvernement se battait contre lui-même. Du jamais vu au monde.

Comme pour prendre les choses en mains, le président de la République a décidé de nommer un Représentant spécial de la présidence pour coordonner l’organisation desdits jeux. Mais cela n’a toujours pas pesé pour le maintien du site Fikin, où les préparatifs de la pose de la première pierre par le chef de l’Etat pour le début des travaux, avaient été stoppé à la veille de l’événement, sans aucune explication. C’est par la suite que le personnel de cette structure foraine apprendra que les travaux ont finalement été délocalisés au profit du stade Tata Raphaël, ce qui fait louper à la Fikin, l’occasion d’être réhabilitée et modernisée en faveur de ces jeux, comme l’avait si bien souhaité le chef de l’Etat, dans une correspondance adressée à la délégation syndicale de la Foire Internationale de Kinshasa, laquelle sollicitait la réhabilitation des installations de leur entreprise. Cette fois-ci, est-ce la bonne ?

La question de la relance a été au centre d’une importante réunion de travail présidée par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, samedi, à l’attention de plusieurs experts et ministres sectoriels, notamment les ministres d’Etat au Budget et aux Infrastructures ; le ministre de la Santé et celui des Finances.

Selon le ministre d’Etat en charge des Infrastructures, Alexis Gisaro, il n’y a plus de zones d’ombre. ” Nous avons harmonisé tout ce qu’il y avait comme points ou zones d’ombre et les rôles des uns et des autres ont été précisés “, a-t-il commenté. Le ministre d’Etat se veut plutôt rassurant. « Vous allez le voir sur le terrain, les travaux vont décoller parce que nous avons défini le budget, les rôles de tous les ministères qui vont être impliqués, mais également de toutes les structures en rapport avec l’organisation des jeux. Donc, je crois que maintenant le train est en marche. Nous espérons qu’il n’y aura plus de zones d’ombre », a-t-il rassuré.

Au-delà de toutes ces déclarations et assurances, quelques interrogations demeurent : la RDC sera-t-elle dans le temps, par rapport au délai de la tenue de ces jeux ?

A noter que la ville de Kinshasa, accueillera ces jeux du 19 au 28 août 2022. Cet événement qui va allier le sport à l’art durant les 10 jours, va regrouper près de 4000 athlètes du monde francophone et sera le cadre d’organisation des concours culturels et des compétitions sportives.

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