
Africa-Press – Congo Kinshasa. Le Petit Robert a dévoilé plusieurs mots qui feront leur entrée dans l’édition papier du célèbre dictionnaire pour l’année 2023. Comme chaque année, ces nouveaux termes illustrent les évolutions et les sujets qui animent les débats de société. Les lecteurs retrouveront ainsi entre les pages du recueil, les mots « écoanxiété », mais aussi « NFT », « wokisme », ou le pronom « iel » après l’avoir ajouté à son dictionnaire en ligne en 2021.
Ce mot-valise, qui contracte le « il » et « elle », permet « d’évoquer une personne quel que soit son genre », selon leur définition. Dans un autre registre, le verbe familier « chiller », anglicisme que l’on traduit par « traîner » ou « prendre du bon temps à ne rien faire » fait son entrée, tout comme le familier « go » faisant référence à une « jeune fille, jeune femme ». L’expression familière « gênance », qui traduit un « sentiment de gêne, de malaise éprouvé dans une situation embarrassante » complète également le recueil.
« Babtou fragile », « go », « wokisme »….
Les termes « woke » et « wokisme », souvent employés par ses détracteurs, se définissent encore par un « courant de pensée d’origine américaine qui dénonce les injustices et discriminations ». La pandémie de Covid-19 sera également présente dans la dernière édition papier du Petit Robert avec l’adjectif « covidé », pour désigner une personne atteinte du virus.
Plusieurs mots d’origine africaine font également leur entrée, comme le remarque Le Monde Afrique. Parmi eux, le familier « go » venant de l’argot ivoirien, mais aussi le terme « brouteur » qui fait référence à celui qui se nourrit sans effort, ou encore « babtou » qui désigne un Européen ou un Blanc en général. L’expression « babtou fragile », également présente, évoque de façon péjorative une personne qui se pose en victime.
« Un mot très recherché révèle un besoin des locuteurs »
Scrutant à la loupe les nouveaux usages sur les plateaux télé, dans les articles de presse, sur les réseaux sociaux ou encore dans les conversations courantes, les lexicographes recensent des milliers de « mots candidats » susceptibles de faire leur entrée dans le recueil de référence. Après concertation, plusieurs dizaines d’entre eux sont finalement sélectionnés chaque année.
Trois principaux critères sont pris en compte : leur fréquence d’usage, leur diffusion dans « des types de discours variés : la presse, la littérature, les réseaux sociaux » et leur pérennité. « Un mot très recherché révèle un besoin des locuteurs et nécessite donc d’être soumis à un examen rigoureux », justifie ainsi le Robert sur son site.
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