Africa-Press – Congo Kinshasa. Au total 25 agents de la chaîne pénale, à savoir les agents de la Police nationale congolaise, des magistrats civils et militaires, des membres du personnel de l’administration pénitentiaire civile et militaire sont formés sur les techniques d’investigation contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la radicalisation en milieu carcéral. La formation de 10 jours a débuté depuis le 9 septembre 2024 à Beni, province du Nord-Kivu.
La formation organisée par la Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco), vise à renforcer les capacités des acteurs susmentionnés dans la prise en charge des infractions liées au phénomène du terrorisme, de la radicalisation et de l’extrémisme violent.
À la fin de cette formation, les participants devront être capables d’empêcher que la prison se transforme en un lieu de prolifération du terrorisme, de la radicalisation et de l’extrémisme violent ; lire, exploiter et analyser un relevé d’appels téléphoniques obtenus à la suite d’une réquisition ; manipuler les logiciels de renseignements géographiques pour les opérations de bornage et de localisation… estime François Kalonda, commissaire supérieur adjoint de la Police nationale congolaise en territoire de Beni.
« Le milieu dans lequel nous œuvrons est en proie au terrorisme avec le phénomène ADF qui fait partie de l’État islamique. Cette formation permet à ce que nous puissions relever le niveau. C’est-à-dire, comprendre les attitudes d’une personne qui commence à s’écarter de la norme sociale en allant du côté de la radicalisation pour devenir extrémiste violent […]».
Pour le magistrat Hervé-Landry Madinda, substitut du procureur près le tribunal de paix de Beni, cette formation va permettre non seulement aux OPJ mais aussi aux magistrats de rechercher la vérité lors des enquêtes. Il salue la nouvelle matière dans la conduite d’une enquête numérique. « Nous serons capables de redynamiser notre capacité de résilience. En ce qui concerne la cybercriminalité surtout, nous savons maintenant comment localiser, sécuriser la scène de crime, essayer d’identifier les auteurs de l’infraction dans la mesure où une fois sur la scène de crime, il n’y a pas d’indices pouvant nous conduire à identifier le suspect ou présumé tel», s’est-il réjoui.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Kinshasa, suivez Africa-Press