Covid-19 : et si l’épidémie venait des fermes à fourrure chinoises ? S’interroge un célèbre chercheur allemand

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Covid-19 : et si l’épidémie venait des fermes à fourrure chinoises ? S'interroge un célèbre chercheur allemand
Covid-19 : et si l’épidémie venait des fermes à fourrure chinoises ? S'interroge un célèbre chercheur allemand

Africa-PressCongo Kinshasa. L’origine du Covid-19 «la plus plausible» est l’élevage d’animaux à fourrure pour l’industrie chinoise : c’est l’hypothèse qu’avance Christian Drosten, un virologue allemand spécialiste des coronavirus.

A virus semblable, origine semblable ou presque. C’est la théorie développée par Christian Drosten le chercheur allemand menacé de mort, qui dirige l’Institut de virologie de l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin. Depuis 17 ans, le scientifique réputé fait des recherches sur les coronavirus, notamment sur le SARS-CoV, connu également sous le nom de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère).

C’est lui qui a co-découvert de l’ADN de ce virus en 2003. Cette fois encore, il estime que l’origine du Covid-19 est à chercher du côté des animaux dont on travaille les fourrures.

A l’époque du SRAS, il avait été établi que les civettes palmistes masquées (des canidés qui ressemblent à des ratons-laveurs) en étaient clairement la source. «C’est scientifiquement prouvé. Pour moi, c’est une histoire close», explique le virologue berlinois au site suisse d’informations en ligne Republik. Un entretien cité par le site de l’hebdomadaire Der Spiegel, dont il fait récemment la couverture. Ces animaux, tués pour leur fourrure, peuvent expectorer un virus qui se transmet à l’homme. C’est par leur entremise que le SARS-CoV s’est frayé un chemin entre les chauve-souris et les hommes. «Je pensais que ce genre de commerce d’animaux avait cessé», avoue le chercheur qui se qualifie «d’extrêmement naïf».

De la malveillance dans un laboratoire ? Il n’y croit guère

Le scientifique balaie ainsi, sans l’exclure totalement, l’hypothèse d’un virus rendu plus virulent en laboratoire par malveillance humaine : «Si je veux savoir si un nouvel autoradio améliore le son, je prends une voiture existante et je remplace la radio là-bas. Ensuite, je compare. Je ne construis pas une toute nouvelle voiture pour ça. Mais c’est exactement comme ça avec le Covid-19 : toute la voiture est différente», tente-t-il d’imager.

C’est plutôt vers les petits carnivores qu’il se tourne, « l’hypothèse la plus plausible ». «Les animaux à fourrure sont des prédateurs. Ils mangent de petits mammifères. Ils chassent également les chauves-souris dans la nature». Des animaux sauvages peuvent se mélanger avec d’autres élevés pour la fourrure. Le Berlinois évoque le cas du Danemark où 15 millions de visons ont été abattus pour que le virus disparaisse. Un dépistage des animaux comme au Danemark n’a probablement pas été fait dans toute la Chine. Mais «cela ne peut pas être exclu. Je ne sais pas s’il n’y aura pas une étude la semaine prochaine qui clarifiera cela. Cela peut être n’importe quoi. Je peux seulement vous dire : je n’ai aucune information à ce sujet », explique-t-il à Republik, regrettant de ne pas avoir été approché par l’OMS pour une mission en Chine.

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