Des ultrasons portables pour surveiller l’état des organes

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Des ultrasons portables pour surveiller l'état des organes
Des ultrasons portables pour surveiller l'état des organes

Africa-Press – Congo Kinshasa. C’est une bande adhésive orange qui se plaque sur la peau, presque anodine. Il s’agit en réalité d’un appareil médical, conçu pour remonter des données sur les organes internes. Il a été développé par une équipe pluridisciplinaire de l’université de Californie du Sud et du Massachusetts Institute of Technology (Etats-Unis), comptant des spécialistes en génie mécanique et biomédicale, en mécatronique et en médecine. Le projet fait l’objet d’un article en accès libre dans la revue Sciences Advances de février 2024.

Appelé BAUS-E (pour “bioadhesive ultrasound elastography”), l’autocollant large de 2,5 cm est fait d’élastomère et d’hydrogel, sur 1,2 mm d’épaisseur. A la fois émetteur et récepteur, il est surmonté d’un transducteur et embarque un circuit imprimé flexible de 128 canaux qui envoie des impulsions ultrasonores à une fréquence autour du 7,5 MHz.

Une surveillance en continu

Selon l’endroit où on le place, il envoie ces ultrasons sur un organe et reçoit une onde sonore en retour. Celle-ci est transférée sur un ordinateur où elle peut être interprétée. Le système permet ainsi d’avoir des indications sur la rigidité des tissus de l’organe ciblé. Les signaux recueillis peuvent indiquer le développement d’une tumeur, une dégradation des tissus ou encore renseigner sur l’état d’une greffe récente, les premiers jours d’une telle opération étant les plus cruciaux.

Dans son principe, le procédé n’est pas nouveau. Il s’inspire des techniques d’élastographie (l’échographie en est une), mais sa nouveauté tient à sa vocation portable et surtout continu, au contraire d’une intervention ponctuelle ou à intervalles réguliers dans le cadre d’une consultation.

Vers un système portable

Les chercheurs ont mené des tests en laboratoire sur des rats. Ils ont affecté l’état du foie des animaux en leur injectant de la galactosamine, une substance qui provoque des nécroses, sur une période de 48 heures. Les premiers signes de rigidification ont été détectés dans les six heures, ainsi que des marqueurs d’une inflammation et différents pics de rigidité au fur et à mesure de l’expérience.

En son état actuel, l’appareil est relié à une machine externe pour envoyer des ultrasons. A terme, le projet serait de tout embarquer à l’intérieur du système portable.

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