DIM Élimine 90% de la Plaque Dentaire Selon Étude

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DIM Élimine 90% de la Plaque Dentaire Selon Étude
DIM Élimine 90% de la Plaque Dentaire Selon Étude

Africa-Press – Congo Kinshasa. Chaque année, des milliards de personnes se battent contre les effets invisibles mais dévastateurs de la plaque dentaire. Une nouvelle approche, issue du monde végétal, pourrait transformer la manière dont nous envisageons la prévention des caries.

Depuis des siècles, la lutte contre les caries repose sur les mêmes gestes, les mêmes principes, les mêmes ingrédients. Pourtant, malgré les progrès de l’hygiène bucco-dentaire, cette affection continue de toucher la majorité de la population mondiale. Tandis que la science affine ses diagnostics, une nouvelle voie se dessine, plus fine, plus ciblée. Au cœur de cette approche, une molécule naturelle contre les caries attire désormais l’attention des chercheurs et pourrait bien bouleverser les fondements de l’industrie du dentifrice.

Une menace discrète mais globale pour la santé dentaire

La bouche humaine est un terrain propice à la prolifération microbienne. Chaque repas riche en sucres fournit un festin aux bactéries telles que Streptococcus mutans, connues pour produire un biofilm visqueux qui adhère aux dents. Ce biofilm, en se solidifiant, forme la plaque dentaire et déclenche des attaques acides sur l’émail, premières étapes de la carie.

i le brossage et les bains de bouche permettent de limiter cette prolifération, ils ne suffisent pas toujours à éradiquer le cœur du problème. D’autant que les agents antiseptiques souvent présents dans les dentifrices agissent de manière non sélective, éliminant au passage des bactéries bénéfiques du microbiote buccal. Cette approche large peut affaiblir l’équilibre microbien et favoriser des récidives.

Dans cette lutte quotidienne, la science cherche désormais à comprendre le fonctionnement intime des bactéries cariogènes pour mieux les neutraliser, sans perturber l’écosystème de la cavité buccale. C’est précisément dans ce contexte que s’inscrit une avancée prometteuse venue d’un tout autre domaine. Celui de la biotechnologie végétale.

Une molécule naturelle contre les caries au fonctionnement ciblé

Le 3,3′-Diindolylméthane, ou DIM, est une molécule issue de la dégradation de composés présents dans des légumes crucifères comme le brocoli ou le chou-fleur. Déjà connue pour ses propriétés anti-cancer, elle vient de faire l’objet d’une étude conjointe menée par des chercheurs de l’université Ben-Gourion du Néguev, de l’université du Sichuan et de l’université nationale de Singapour. Publiée dans la revue Antibiotics, cette recherche révèle que le DIM est capable d’inhiber jusqu’à 92 % du biofilm formé par Streptococcus mutans en laboratoire.

Cette inhibition s’explique par l’action du DIM sur l’exopolymère sécrété par la bactérie, une sorte de colle biologique indispensable à la formation du biofilm. En empêchant la construction de cette matrice, le composé désorganise la colonisation bactérienne sans pour autant tuer directement les cellules. Cela limite les risques de résistance et de déséquilibre du microbiote.

L’étude montre également que le DIM réduit la tolérance de S. mutans à l’acidité, ce qui affaiblit sa survie dans les conditions agressives qu’elle contribue elle-même à créer. D’après l’étude relayée par SciTechDaily, ces résultats in vitro indiquent un potentiel thérapeutique important, même si aucun essai clinique sur l’être humain n’a encore été mené.

Vers une révolution dans les dentifrices et bains de bouche?

L’efficacité du DIM face au biofilm dentaire suscite un intérêt croissant dans le secteur des soins bucco-dentaires. Contrairement aux antiseptiques classiques, ce composé naturel agit de manière ciblée, sans toxicité connue à faible dose, et pourrait donc convenir à une utilisation régulière. De quoi envisager des formulations plus douces, respectueuses du microbiote et potentiellement plus efficaces dans la prévention des caries.

Les chercheurs évoquent la possibilité d’incorporer cette molécule dans des dentifrices ou des bains de bouche. Une telle innovation nécessitera toutefois de franchir plusieurs étapes réglementaires, notamment la validation de l’innocuité et de l’efficacité chez l’humain. Aucun produit disponible sur le marché ne contient actuellement du DIM à visée anti-caries.

Au-delà de son action antibiofilm, le DIM pourrait redéfinir les standards de l’hygiène bucco-dentaire en misant sur une approche biomimétique et raisonnée. Loin d’être un simple ingrédient fonctionnel, cette molécule issue de l’alimentation pourrait bien initier un basculement vers une dentisterie préventive plus intelligente, fondée sur le dialogue entre science naturelle et technologie.

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