Africa-Press – Congo Kinshasa. Le ACEAC -Comité permanent des évêques de l’Association des Conférences épiscopales de l’Afrique centrale- a réagi au massacre des fidèles catholiques à Komanda, dans la province de l’Ituri, en RDC -République démocratique du Congo-. Dans une déclaration rendue publique mercredi, à l’issue de leur réunion tenue à Kigali, au Rwanda, les évêques dénoncent ce qu’ils qualifient d’ »énième banalisation de la vie humaine », symptôme d’une violence devenue chronique dans la région des Grands Lacs.
Selon les prélats, cette attaque attribuée aux djihadistes des ADF (Forces démocratiques alliées) s’inscrit dans une lignée macabre des massacres, qui ravagent l’Est congolais depuis plus de trente ans. Dans leur déclaration, ils appellent les chrétiens de la région à « ne pas céder à la désespérance face à l’extrémisme sous toutes ses formes » », en dépit du climat de peur et d’hostilité persistant.
Les ADF, groupe d’origine ougandaise aujourd’hui affilié à des mouvances islamistes radicales, sont accusés de perpétrer des attaques ciblées contre les civils, souvent pour des motifs religieux. Actifs dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, ils ont enraciné leur présence dans certaines zones rurales, où ils coexistent avec les populations locales. Les Armées congolaise et ougandaise mènent actuellement des opérations conjointes, pour démanteler ces réseaux armés.
Cette attaque a fait au moins 43 morts, selon un bilan de l’ONU communiqué dans la nuit du 27 au 28 juillet 2025. Ce massacre à Komanda, situé au sud de Bunia, a provoqué la consternation des autorités religieuses congolaises et du Vatican, tout comme celle de la société civile de la province de l’Ituri.
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