Fizi-Uvira-Mwega : les banyamulenge réfutent les allégations de déstabilisation et se disent artisans de la paix dans la région

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Fizi-Uvira-Mwega : les banyamulenge réfutent les allégations de déstabilisation et se disent artisans de la paix dans la région
Fizi-Uvira-Mwega : les banyamulenge réfutent les allégations de déstabilisation et se disent artisans de la paix dans la région

Africa-PressCongo Kinshasa. Le dialogue intercommunautaire pour la paix et la sécurité dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga (Itombwe) dans la province du Sud-Kivu s’est clôturé mercredi 31 mars 2021 à Kinshasa. Cette rencontre de trois jours ont mis ensemble les représentants des communautés de la région qui ont discuté des problèmes qui les déchirent depuis plusieurs années.

Les banyamulenge pointés du doigt accusateur par d’autres communauté comme déstabilisateurs de cette partie du pays, réfutent ces allégations et indiquent plutôt qu’ils sont artisans et promoteurs de la paix.

« Là, je crois que ce sont des accusations qui ne sont pas fondées. La communauté banyamulenge a toujours crié, c’est elle qui est demanderesse de la paix, nous avons besoin de la paix plus que quiconque et nous le disons chaque jour. Nous avons besoin de la paix et nous œuvrons pour la paix. Donc s’il y a des accusations, ce sont des accusations non fondées », a dit Charles Mukiza, président de la communauté banyamulenge à Kinshasa.

Lire : Fizi-Uvira-Mwenga : la communauté babembe salue la tenue du dialogue intercommunautaire mais interpelle les autorités sur les désertions des officiers banyamulenge

D’autres communautés vivant dans les hauts et moyens plateaux ont, comme toujours, dénoncé en marge de ce dialogue, les activités belliqueuses des banyamulenge notamment la désertion des officiers de cette communauté pour rejoindre le maquis. Sur ce point, M. Mukiza estime qu’il revient à l’Etat congolais de restaurer la paix et la sécurité sur son territoire.

« La problématique est sécuritaire, et la solution devait être apportée par l’État, la population ne peut pas d’elle-même couvrir les problèmes sécuritaires. C’est l’État qui doit apporter des solutions aux préoccupations sécuritaires de la population. C’est vrai que la population a quelque chose à apporter aussi parce qu’il y a aussi quelques aspects qu’elle doit maîtriser et des comportements qu’elle doit favoriser ou éviter. Nous pensons que chacun devra jouer son rôle pour apporter le changement », a-t-il ajouté.

Les banyamulenge attendent que chaque communauté joue sa partition sur le terrain.

« Nous allons être satisfaits si chaque partie joue son rôle, si au niveau des engagements pris, au niveau des actions qui ont été identifiées, chacun joue son rôle. Ici nous sommes encore au niveau de la théorie, et généralement la théorie n’est pas mauvaise alors maintenant nous allons voir sur l’aspect pratique, l’aspect des actions qui seront menées, est-ce que les gens vont s’impliquer, il y aura une détermination, il y aura une volonté, juste de mettre en pratique ce qui a été dit », a conclu le président des banyamulenge à Kinshasa.

Contexte

Au lancement du dialogue de Kinshasa lundi, les facilitateurs tout comme les délégués ont reconnu que plusieurs assises ont été organisées dans le passé mais n’ont jamais apporté des solutions aux conflits persistants dans cette partie du pays. Bahati Lukwebo, président du Sénat a déploré le manque de sincérité entre les communautés locales.

Ce dialogue était censé aplanir les divergences entre les communautés des hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga (Itombwe) qui sont déchirées par les violences suite à l’activisme des groupes armés à caractère tribal. Ces forces négatives communautaires défendent également des villages et des terres. Malgré plusieurs opérations menées par l’armée dans la région, les violences persistent. Plusieurs sources ont signalé ces dernières semaines, des mouvements d’hommes armés en provenance de la plaine de la Ruzizi vers les hauts et les moyens plateaux. L’armée et le gouvernement provincial du Sud-Kivu disent être au courant de ces mouvements. Plusieurs sources citent des hommes provenant de pays étrangers.

Clément Muamba

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