Général Dieudonné Muhima Arrêté à Kamina

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Général Dieudonné Muhima Arrêté à Kamina
Général Dieudonné Muhima Arrêté à Kamina

Africa-Press – Congo Kinshasa. La série d’arrestations au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se poursuit avec l’interpellation, dimanche 21 décembre 2025, du général Dieudonné Muhima Batechi, commandant de la base militaire stratégique de Kamina. Il est accusé de détournement de fonds publics et de rations militaires, dans un contexte de lutte intensifiée contre la corruption au sein de l’armée congolaise.

Cette arrestation porte à au moins 22 le nombre de généraux mis aux arrêts depuis le début de cette vaste opération de « moralisation » des forces armées, initiée par l’État-Major des forces armées. Le général Muhima Batechi n’est pas un inconnu: ancien bras droit du controversé général Muhindo Akili, dit « Mundos », lui-même sous sanctions de l’Union européenne et des États-Unis pour de graves violations des droits humains, il aurait également été impliqué dans des affaires troubles, notamment le complot présumé autour de l’assassinat du colonel Mamadou Ndala.

Selon plusieurs sources militaires, l’interpellation s’est déroulée dans la matinée du 21 décembre, dans un climat de tension palpable. Le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC, avait confirmé lors d’un briefing que ces arrestations s’inscrivent dans une série de mesures disciplinaires visant des faits « hautement répréhensibles liés à la sécurité de l’État ». Toutefois, l’armée invoque le secret de l’instruction, ce qui limite pour l’instant la transparence sur les charges précises et les preuves disponibles.

Cette nouvelle arrestation soulève des interrogations sur l’ampleur réelle de la corruption au sein de l’armée congolaise, mais aussi sur les motivations politiques potentielles derrière certaines interpellations. Si certains saluent une volonté de réforme et de restauration de l’intégrité militaire, d’autres dénoncent une chasse aux sorcières sélective, voire instrumentalisée.

Le général Muhima Batechi rejoint ainsi une liste de hauts gradés récemment mis en cause, dans un contexte où la justice militaire semble vouloir frapper fort. Reste à savoir si ces procédures aboutiront à des condamnations exemplaires ou si elles s’enliseront dans les méandres d’un système judiciaire souvent critiqué pour son opacité.

Un tournant ou un écran de fumée? La question reste ouverte. Mais une chose est sûre: la purge au sein des FARDC est loin d’être terminée.

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