Africa-Press – Congo Kinshasa. Souvent engorgée et sujette aux inondations et érosions dévastatrices, la capitale congolaise, Kinshasa, entre dans une nouvelle ère de réhabilitation.
Le ministre d’État, ministre des infrastructures et des travaux publics, Alexis Gisaro, a officiellement lancé, samedi 24 mai 2025, un vaste programme de travaux d’urgence. Doté d’une enveloppe de 41 millions de dollars américains, ce plan ambitieux vise à transformer la mobilité urbaine et améliorer l’assainissement de la ville.
Programme d’urgence pour une capitale asphyxiée
La saison des pluies a laissé des cicatrices profondes à Kinshasa, marquées par des inondations meurtrières et des dégâts considérables. Face à cette situation critique, le président Félix Tshisekedi avait instruit le gouvernement de trouver une réponse rapide et institutionnelle. C’est dans cette optique qu’un programme d’urgence, fruit d’une concertation et d’une collaboration renforcée entre les institutions centrales et provinciales, a été élaboré.
Les travaux lancés par le ministre Gisaro, en présence de son homologue des Finances et du Gouverneur de la ville de Kinshasa, s’articulent autour de deux axes majeurs: la réparation des principales artères de la capitale et le curage des rivières et des canalisations. L’objectif est clair: améliorer la fluidité du trafic, réduire les embouteillages chroniques et prévenir les catastrophes liées aux intempéries et aux érosions.
Le coup d’envoi symbolique a été donné sur l’avenue Tourisme, plus connu sous le nom de Nzela Mayi. Par la suite, la délégation ministérielle s’est rendue au quartier Badiadingi, dans la commune de Selembao, pour constater l’avancement des travaux de colmatage de l’érosion dite Mbala. Le ministre Gisaro n’a pas manqué de presser ses services à la diligence, insistant sur la nécessité d’une exécution rapide et efficace.
« Aujourd’hui, nous avons voulu constater le lancement effectif de ce programme d’urgence qui concrétise la concertation et la bonne collaboration qui existe entre les institutions centrales et les institutions provinciales », a-t-il déclaré.
Il a également souligné l’engagement du Trésor public qui a garanti un financement sans interruption jusqu’à l’achèvement des travaux, une assurance essentielle pour éviter les arrêts de chantier fréquents dans le passé.
L’intégration comme gage de qualité
Le ministre a insisté sur une approche intégrée où la réhabilitation des chaussées va de pair avec la résolution des problèmes d’assainissement. « Nous ne voulons pas voir des travaux qui commencent et qui ne s’achèvent pas ou des travaux qui commencent et sur lesquels on doit encore revenir à plusieurs fois », a-t-il laissé entendre.
L’objectif est d’obtenir des « résultats beaucoup plus durables avec des travaux de qualité aussi plus durables ».
Parmi les artères et points stratégiques qui bénéficieront de ces interventions figurent, outre l’avenue Tourisme, les avenues Université, By-pass sous-région et Flambeau, ainsi que la boucle Sefu, le Saut-de-mouton de Matete et l’entrée du boulevard Kimbuta.
Ces travaux, menés par des structures spécialisées comme la Cellule Infrastructures de la ville, l’OVD (Office des voiries et drainage), l’Office des routes et l’ACGT (Agence congolaise des grands travaux), représentent un espoir tangible pour les Kinois. Ils devraient, à terme, non seulement faciliter la vie quotidienne des habitants en améliorant la mobilité, mais aussi renforcer la résilience de la capitale face aux défis environnementaux croissants.
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