Africa-Press – Congo Kinshasa. Depuis dix jours, les hôpitaux publics de la RDC sont affectés par une grève sèche et généralisée déclenchée par le Syndicat national des médecins (Synamed), avec le soutien du Syndicat libre des médecins (Sylimed). Ce mouvement perturbe fortement les services de santé, notamment dans les grandes villes.
À Lubumbashi, l’Hôpital général de référence de Kamalondo est totalement fermé. Les consultations sont suspendues, aucun personnel n’est visible, même pour le service minimum.
« Nous sommes ici depuis 8h, mais aucun médecin n’est venu », confie Jean, un patient rencontré devant l’établissement.
Le médecin-directeur, Dr Jean-Pierre Muyabi, confirme que le personnel suit les consignes syndicales, et qu’une grève encore plus stricte est attendue à partir de jeudi 24 juillet.
La situation est similaire à l’hôpital Jason Sendwe, où un écriteau appelle au respect strict de la grève et détaille les principales revendications:
• Paiement de la prime de risque conformément aux accords signés
• Intégration des nouveaux médecins alignés dans la paie
• Réajustements barémiques pour les professionnels de santé
• Paiement des primes de logement, de transport et des grades statuaires
Si certains patients espèrent encore être pris en charge, notamment ceux déjà hospitalisés, l’accès aux soins reste quasiment impossible dans le secteur public.
Cette grève intervient dans un contexte de résurgence du choléra en RDC, accentuant les risques pour les populations vulnérables.
De son côté, Sylimed appelle ses membres à l’unité, la vigilance et au maintien du mot d’ordre jusqu’à une prochaine évaluation prévue dans deux semaines. Le syndicat rejette toutes les propositions gouvernementales jugées insuffisantes.
En attendant une sortie de crise, l’inquiétude grandit chez les patients, en particulier ceux qui n’ont pas les moyens de recourir aux structures privées.
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