Paul Mukendi : « le cardinal Ambongo doit répondre de ses actes »

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Paul Mukendi : « le cardinal Ambongo doit répondre de ses actes »
Paul Mukendi : « le cardinal Ambongo doit répondre de ses actes »

Africa-Press – Congo Kinshasa. Le cardinal Ambongo est dans le viseur de la justice à cause de ses prises de parole jugées “outrées” sur la gestion de la crise sécuritaire dans l’est du pays. Le révérend Paul Mukendi qui désapprouve parmi d’autres voix, cette posture, estime que les propos de l’archevêque métropolitain de Kinshasa ont franchi la ligne rouge.

À Ouragan, le pasteur a conseillé au prélat de répondre à l’invitation de la justice car, a-t-il averti, l’absence de coopération pourrait entraîner une humiliation pour l’homme de Dieu. « La force revient à la loi. S’il ne veut pas être ridiculisé il faut qu’il se présente. Il ne peut pas être plus fort que l’État. C’est comme lorsque tu es sur la route, la police t’arrête pour l’excès de vitesse. Si tu refuses de t’arrêter, la police va te pourchasser », a-t-il démontré.

La controverse tourne autour des remarques de l’évêque catholique qui, selon certains durs du régime, ont semblé justifier les actions des groupes rebelles et accuser le gouvernement congolais d’armer les mouvements rebelles. « Il est allé trop loin dans ses déclarations. Justifier la rébellion de Nangaa et du M23 va au-delà de la critique légitime du gouvernement. C’est un comportement inacceptable, et personne, pas même un cardinal, n’est au-dessus de la loi. C’est grave ce qu’il a fait, décourager nos vaillants soldats, accuser le gouvernement congolais d’armer les FDLR, il joue la carte de Kagame, de Nangaa mais à l’intérieur du pays. C’est un manque de respect envers les Congolais », s’est-il exclamé. D’après lui, cette position est une attaque contre la souveraineté nationale.

Le responsable de l’Église “Parole de vie” a insisté sur le respect de l’autorité de l’État et la nécessité pour le prélat de répondre de ses paroles devant la justice. « Aucun article de la Constitution ne dit que le cardinal ne peut pas être interpellé. Si un chef de l’État, un ministre, un général peut être interpellé, à combien plus forte raison un cardinal. Il faut que l’État montre aussi ses muscles », a-t-il souligné.

Le pasteur Mukendi soutient que le chef de l’Église catholique est en froid avec le président Tshisekedi à cause de la gratuité de l’enseignement, parce que, dit-il, comme on lui a ravi le bifteck de la bouche, il est dans tous ses états. « Il peut ou ne pas aimer le président Tshisekedi comme une personne. Il peut critiquer la gestion du gouvernement, c’est tout à fait normal, c’est un citoyen congolais. Mais justifier maintenant la rébellion, là c’est se comporter en despote ».

De son point de vue, la situation soulève des questions importantes sur le rôle des chefs religieux dans la politique. Alors que le débat fait rage sur le sujet, la nation attend avec impatience de voir si le cardinal Ambongo se présentera devant la justice pour répondre de ses propos controversés.

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