Africa-Press – Congo Kinshasa. La ville d’Uvira a été paralysée ce mardi 4 octobre suite à un mot d’ordre de désobéissance civile lancé par les mouvements citoyens et les groupes de pression de la société civile. Une journée décrétée “ville morte” pour exiger la reconquête de la cité de Bunagana et le départ inconditionnel de la Monusco.
Des rues désertes. Des commerces totalement à l’arrêt et le trafic suspendu entre la République démocratique du Congo et le Burundi. Tel a été le décor de la journée du 4 octobre 2022 dans la cité d’Uvira. À l’appel des mouvements citoyens et des groupes de pression de la grande société civile du Congo, toutes les activités ont été annulées dans la ville. “Nous avons des militaires expérimentés, professionnels et aguerris qui peuvent récupérer Bunagana”, a déclaré l’un des organisateurs sur les antennes de Télé 50. Un activiste des mouvements citoyens renchérit : “Nous demandons au président Félix Tshisekedi de lancer les opérations de combat pour la reconquête et la récupération de Bunagana”, a-t-il insisté.
Uvira tourne le dos à la Monusco
La manifestation silencieuse dite “ville morte” n’a rien épargné à Uvira. Toutes les activités ont été bloquées dans la ville. Même les voyageurs à destination de Bujumbura au Burundi voisin n’ont pu trouver la moindre possibilité de gagner le poste frontalier. Cette journée de colère visait également à faire entendre la voix du peuple d’Uvira sur l’inopportunité de toute présence de la Monusco dans la ville d’Uvira. “Les tueries n’ont pas cessé et des armées étrangères s’embusquent dangereusement dans la région sans résultat probant”, houspille un acteur de la société civile locale. Uvira a dit niet à toute présence de la Monusco. Pour beaucoup de leaders de la société civile d’Uvira, “la Monusco est sans objet en République démocratique du Congo au vu de son impuissance politique et militaire vis-à-vis des groupes armés dont le M23”.
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