Sidi Touré Élu Vice-Président de l’Internationale Libérale

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Sidi Touré Élu Vice-Président de l'Internationale Libérale
Sidi Touré Élu Vice-Président de l'Internationale Libérale

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Fraichement élu Vice-Président Exécutif de l’Internationale Libérale, le ministre ivoirien Sidi Tiémoko Touré entend faire entendre la voix de l’Afrique dans les grands débats mondiaux sur la liberté, la démocratie et le progrès économique. Dans une interview exclusive, il revient sur son parcours, ses ambitions et la vision d’un libéralisme africain enraciné, pragmatique et résolument tourné vers l’avenir.

L’élection de Sidi Tiémoko Touré à la vice-présidence de l’Internationale Libérale marque un tournant. Pour le ministre, ce n’est pas seulement une reconnaissance personnelle, mais une consécration de la vision libérale portée depuis plus de dix ans par le Président Alassane Ouattara et le RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix).

« Cette élection positionne notre pays comme un acteur majeur du libéralisme en Afrique », affirme-t-il.

Elle reflète aussi l’évolution d’une Côte d’Ivoire qui, dès l’époque de Félix Houphouët-Boigny, a fait le pari de l’ouverture économique et du pluralisme politique, en opposition à d’autres modèles de fermeture étatique.

Loin d’être le fruit d’une ambition soudaine, le parcours de Sidi Tiémoko Touré est celui d’un engagement de près de 30 ans au service des idées libérales. Depuis son adhésion au RDR en 1994, il a contribué à structurer la jeunesse libérale en Côte d’Ivoire, puis à l’échelle continentale, notamment à travers l’OJLCI et l’OJLA. Son action s’est ensuite étendue au niveau mondial via la Fédération internationale des jeunesses libérales (IFLRY) et l’Internationale Libérale.

Ce cheminement, il le décrit comme « patient, progressif, cohérent et fidèle aux valeurs d’ouverture, de responsabilité et d’innovation ». Aujourd’hui, il entend consolider ces acquis en offrant une voix forte et structurée au libéralisme africain dans les arènes internationales.

Pour son mandat, le ministre fixe trois priorités stratégiques, renforcer la présence africaine dans les cercles libéraux internationaux, à travers la formation, la représentation accrue dans les instances de gouvernance et le plaidoyer pour la création de l’Académie Africaine de Leadership Politique Alassane Ouattara, fédérer les parlementaires libéraux africains autour d’initiatives concrètes en matière d’intégration régionale, comme la libre circulation ou l’harmonisation des législations et lancer une commission dédiée à la souveraineté alimentaire, pour promouvoir un développement agricole durable, porté par l’innovation et l’investissement privé, dans un continent qui possède 60 % des terres arables non exploitées du monde.

« La Côte d’Ivoire est déjà un centre névralgique du libéralisme africain », affirme Sidi Tiémoko Touré. Déclarée en 2024 « Capitale mondiale du Libéralisme », le pays a accueilli des événements d’envergure, dont le 53e congrès de l’IFLRY et de nombreux ateliers régionaux. Cette dynamique se poursuit en 2025, avec l’objectif assumé de faire d’Abidjan le laboratoire intellectuel et politique du libéralisme sur le continent.

Face aux critiques qui associent le libéralisme au capitalisme pur et dur, le ministre clarifie: « Le libéralisme est une philosophie politique, pas une quête effrénée de profit. Il cherche l’équilibre entre liberté économique et progrès social ». Il rappelle que le modèle ivoirien allie croissance économique (7 à 8 % par an) et inclusion sociale, en investissant dans la santé, l’éducation et l’égalité des chances.

En ce sens, le RHDP reste ouvert à la coopération avec des formations politiques d’autres sensibilités, comme le Parti Communiste Chinois (PCC) ou l’ANC sud-africain.

« Notre libéralisme est pragmatique. Nous apprenons de toutes les expériences qui ont fait leurs preuves, dans le seul but d’améliorer le quotidien de nos populations », insiste-t-il.

D’ici à 2026, Sidi Tiémoko Touré souhaite voir une Afrique plus représentée et influente dans les cercles décisionnels du libéralisme mondial. Il ambitionne également que le libéralisme africain soit reconnu comme une réponse innovante aux grands enjeux globaux: sécurité alimentaire, gouvernance, transition écologique.

Son message est clair: « Le libéralisme africain peut être une force de transformation. Nous devons en faire un levier pour bâtir un continent prospère, stable et respectueux des libertés fondamentales. »

Le ministre conclut cet entretien par un appel à la mobilisation: « Ce mandat est une responsabilité collective. Je veux être le porte-voix d’une Afrique libérale, ambitieuse et responsable. Ensemble, écrivons une nouvelle page de notre histoire politique, avec audace, ouverture et vision. »

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