Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le Syndicat National des Producteurs Agricoles de Côte d’Ivoire (SYNAP-CI) a officiellement déposé un préavis de grève à durée illimitée à l’attention du gouvernement ivoirien, dénonçant l’inaction persistante face aux difficultés rencontrées par les producteurs de la filière café-cacao.
Dans une correspondance adressée au Ministre d’État, ministre de l’Agriculture, le président national du SYNAP-CI, Koné Moussa, exprime la frustration grandissante de milliers de paysans, dont les doléances transmises à travers des courriers référencés BN-SNP/CR-CNA/24-02/25 et BN-SNP/CR-CNA/29-25/26, sont restées sans suite.
Le SYNAP-CI affirme que cette décision de grève, « mûrement réfléchie », est le fruit d’un long processus d’attente et de dialogue sans réponse concrète.
Les producteurs regroupés au sein du syndicat dénoncent un profond malaise du monde rural, face à l’absence de solutions aux problèmes structurels qui minent la filière.
« Nous avons entrepris plusieurs démarches administratives afin de faire entendre nos préoccupations, mais jusqu’à ce jour, aucun retour concret n’a été apporté », déplore le syndicat.
Selon le contenu du préavis, cette grève nationale prendra effet de manière illimitée, impactant l’ensemble des zones de production du pays.
La mobilisation concernera les producteurs de café et de cacao affiliés au SYNAP-CI dans les principales régions agricoles: Haut Sassandra, Guémon, Cavally, Worodougou, Indénié-Djuablin, Gontougo, Nawa, Bas-Sassandra, Tonkpi, Kabadougou, Marahoué, entre autres.
Le document a également été transmis à plusieurs hautes personnalités de l’État, dont le Président de la République, le Premier Ministre, le Président de l’Assemblée nationale, ainsi qu’à des institutions internationales telles que la Banque mondiale, l’Union européenne et l’Organisation internationale du cacao (ICCO).
Par cette action, le SYNAP-CI souhaite non seulement alerter l’opinion publique, mais aussi inciter les autorités à ouvrir un véritable cadre de dialogue.
Le syndicat met en garde contre les conséquences économiques et sociales qu’un blocage prolongé pourrait engendrer, notamment dans une filière qui génère une part essentielle des recettes d’exportation du pays.
« Nous ne voulons pas en arriver à cette extrémité, mais face à l’indifférence, nos membres sont déterminés à faire valoir leurs droits », conclut Koné Moussa dans sa lettre au Ministre d’État, Kobenan Kouassi Adjoumani.
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