Africa-Press – Côte d’Ivoire. Les Sénateurs membres de la Commission des Affaires Économiques et Financières ont reçu, le mardi 17 juin 2025, le Ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly à l’hémicycle du Sénat à Yamoussoukro pour débattre des grandes lignes budgétaires de la période de 2026 à 2028, a constaté KOACI sur place dans la capitale Politique et Administrative de Côte d’Ivoire.
Présidée par le vénérable Kossonou Kouassi Ignace, 1er Vice-Président de la CAEF, cette session a réuni les sénateurs autour du Débat d’Orientation Budgétaire (DOB), un exercice institutionnel imposé par la Loi organique n°2014-336 du 5 juin 2014, et essentiel à la planification financière de l’État.
Le Ministre des Finances et du Budget, M. Adama Coulibaly, a présenté aux Sénateurs les prévisions économiques du pays pour les trois prochaines années.
Ces projections s’inscrivent dans la continuité de la vision stratégique Côte d’Ivoire Solidaire 2030, déclinée à travers le Plan National de Développement (PND): « Le DPBEP 2026-2028 repose sur une croissance moyenne du PIB de 6,3% et prévoit un budget passant de 17 321 milliards FCFA en 2026 à plus de 20 218 milliards FCFA en 2028 », a-t-il précisé.
L’émissaire du gouvernement a insisté sur le caractère provisoire des données avancées, tout en soulignant leur alignement avec les objectifs de transformation structurelle de l’économie.
Ces objectifs à en croire Adama Coulibaly, comprennent l’augmentation des investissements structurants, la poursuite de la maîtrise des charges publiques, le renforcement de la résilience climatique et la lutte contre la pauvreté:
« Nos efforts seront concentrés sur la mobilisation accrue des recettes intérieures, l’amélioration du climat des affaires pour attirer les investissements étrangers, et la promotion de politiques budgétaires responsables », a-t-expliqué, précisant que la politique budgétaire repose sur plusieurs leviers stratégiques notamment la consolidation de la croissance économique, le renforcement des ressources intérieures, censées représenter 61,2% des recettes budgétaires sur la période, une structure de dépenses tournée vers les investissements (42,5%), les dépenses de personnel (24,9%) et la gestion de la dette (15%).
Parlant des perspectives chiffrées, le ministre Coulibaly a fixé le cap: « la Croissance du PIB sera de 6,6% en 2026 ; 6% en 2027 ; 6,4% en 2028 et les Budgets projetés à 17 321,3 milliards FCFA (2026), 18 599,4 milliards FCFA (2027), 20 218,5 milliards FCFA (2028). »
Ces ambitions, selon lui, ne peuvent être atteintes sans un cadre macroéconomique cohérent, la rationalisation des dépenses publiques, la promotion du genre et la résilience aux effets du changement climatique:
« Le défi, aujourd’hui, c’est d’adapter nos outils de gestion budgétaire aux réalités mouvantes d’un monde incertain, tout en garantissant un développement équitable et durable », a-t-il insisté devant les Sénateurs.
Le Débat d’Orientation Budgétaire constitue une plateforme essentielle de dialogue entre l’exécutif et le législatif. Il permet aux Sénateurs d’émettre des observations sur les choix économiques et de s’assurer de leur pertinence à long terme.
Le 1er Vice-Président de la CAEF, Kossonou Kouassi Ignace, a salué la transparence du processus et l’importance de cet exercice pour renforcer la gouvernance financière de l’État.
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