Abidjan Rassure sur Blanchiment d’Argent et Terrorisme

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Abidjan Rassure sur Blanchiment d'Argent et Terrorisme
Abidjan Rassure sur Blanchiment d'Argent et Terrorisme

Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’annonce récente de l’Union européenne concernant la présence de la Côte d’Ivoire sur la liste des pays tiers à haut risque en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme a suscité des réactions officielles.

Les autorités ivoiriennes se disent « non surprises » par cette décision, qu’elles qualifient de simple transposition d’une décision antérieure du GAFI (Groupe d’action financière).

La présence de la Côte d’Ivoire sur cette liste ne constitue pas une nouveauté. Elle découle, selon le porte-parole du gouvernement d’une décision du GAFI prise en octobre 2024, dans le cadre de son évaluation régulière des dispositifs nationaux de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). L’Union européenne, à travers une directive récente, n’a fait que mettre à jour sa propre liste en cohérence avec celle du GAFI.

Les autorités ivoiriennes insistent sur le caractère technique du processus et rappellent que 31 recommandations ont été formulées par le GAFI. Ces dernières visent à renforcer les mécanismes de contrôle, la transparence financière et la coopération entre institutions. Des efforts notables ont déjà été engagés pour répondre à ces exigences.

Sur le plan politique, les autorités se veulent rassurantes. « Nous sommes résolument engagés dans la lutte contre le terrorisme », rappelle, le ministre de la Communication, soulignant les conséquences directes des crises régionales sur le pays, notamment l’accueil de près de 100 000 réfugiés sur le sol ivoirien. Dans ce contexte, il serait incohérent que la Côte d’Ivoire soit perçue comme un pays facilitant le financement du terrorisme.

Être inscrit sur cette liste peut avoir des répercussions, notamment en matière d’image, de relations économiques et de fluidité des transactions internationales. Certaines institutions financières étrangères pourraient se montrer plus prudentes dans leurs relations avec la Côte d’Ivoire, voire exiger des contrôles supplémentaires.

Cependant, les autorités se montrent optimistes: « Une fois que nous aurons satisfait les exigences du GAFI, la sortie de la liste européenne se fera automatiquement », affirme-t-il. La prochaine évaluation du GAFI devrait donc être décisive.

Si la dynamique actuelle se poursuit, la Côte d’Ivoire pourrait espérer quitter la liste du GAFI dès la prochaine revue. Le gouvernement mise sur la rigueur de son plan d’action et sur la coopération avec les partenaires internationaux pour redorer son image financière à l’international.

La présence de la Côte d’Ivoire sur la liste du GAFI ne remet pas en cause sa volonté politique de lutter contre les flux financiers illicites. Elle illustre plutôt un besoin d’adaptation technique à des normes internationales de plus en plus exigeantes. La trajectoire engagée laisse entrevoir des perspectives positives, à condition de maintenir l’effort de réforme.

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