Le Renouveau Démocratique Quitte la CAP-CI

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Le Renouveau Démocratique Quitte la CAP-CI
Le Renouveau Démocratique Quitte la CAP-CI

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le président du parti Renouveau Démocratique, Lamoussa Djinko, a officiellement annoncé le retrait de sa formation politique de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI).

Cette déclaration a été faite ce mardi, lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti à Angré, 7e Tranche.

Créée le 10 mars 2025, la CAP-CI regroupe plusieurs partis de l’opposition en vue de la présidentielle d’octobre prochain. Mais à quelques mois du scrutin, ce départ constitue un revers pour cette alliance encore fragile. Pour Lamoussa Djinko, cette rupture est motivée par une série d’« incidents » internes et un manque de transparence dans la prise de décisions au sein de la coalition.

Revenant sur les faits, Djinko a fustigé le processus de désignation des responsables de la CAP-CI. Selon lui, le Renouveau Démocratique avait proposé l’organisation d’un vote démocratique pour élire un leader.

Cependant, le PDCI aurait imposé, sans consultation préalable, la nomination de son président, Tidjane Thiam, au poste de coordinateur de la coalition. Simone Gbagbo a été désignée porte-parole, et Boni Claverie, vice-porte-parole.

« Comment, dans un groupe de 15 partis, peut-on refuser une simple élection pour désigner un leader, tout en prétendant vouloir diriger un pays de 30 millions d’habitants? », s’est indigné Lamoussa Djinko, dénonçant un fonctionnement antidémocratique.

Autre source de mécontentement: la récente alliance entre le PDCI et le PPACI (le parti de Laurent Gbagbo), officialisée sans concertation au sein de la CAP-CI. Djinko a affirmé avoir été surpris par cette initiative, alors que des discussions étaient censées se faire dans la transparence. Il reproche à Boni Claverie, chargée du dialogue avec le PPACI, de ne plus rendre compte de ses démarches.

Selon lui, son parti a toujours milité pour une opposition inclusive, où des personnalités telles que Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé pourraient se présenter librement à l’élection présidentielle.

Désormais en dehors de la CAP-CI, Lamoussa Djinko entend se positionner sur des sujets majeurs, notamment la question d’un quatrième mandat pour le président sortant Alassane Ouattara.

Il a rappelé que le changement constitutionnel de 2016, mené conjointement par le PDCI et le RDR, avait ouvert cette possibilité. Bien qu’il qualifie cette réforme de « juridiquement irrégulière », il reconnaît qu’« une majorité qui décide, même si ce n’est pas souhaitable, reste une forme d’expression démocratique ».

Interrogé sur une potentielle nouvelle candidature d’Alassane Ouattara, Djinko estime: « C’est son droit. Ce qui m’intéresse, c’est son bilan: dans les domaines de l’économie, la santé, l’éducation, l’agriculture, l’industrialisation, l’emploi et la lutte contre la cherté de la vie ».

En conclusion, le président du Renouveau Démocratique a lancé un appel aux forces politiques ivoiriennes: « Il est temps d’emprunter la voie de la véritable démocratie, pour nous-mêmes et pour les générations futures».

Le départ du Renouveau Démocratique de la CAP-CI intervient à un moment stratégique et soulève des interrogations sur la capacité de la coalition à constituer une opposition unie et crédible face au pouvoir en place, à quelques mois d’un scrutin présidentiel crucial.

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