TICAD 2025: OIT pour un Travail Décent en Afrique

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TICAD 2025: OIT pour un Travail Décent en Afrique
TICAD 2025: OIT pour un Travail Décent en Afrique

Africa-Press – Côte d’Ivoire. En prélude à la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), André Bogui, Sous-directeur général et Directeur de Cabinet du Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), appelle à placer le travail décent au cœur des stratégies de résilience sur le continent africain.

L’Afrique est riche d’un potentiel extraordinaire: une population jeune et croissante, une capacité d’innovation remarquable, et des communautés résolues à bâtir un avenir meilleur. Ce potentiel, s’il est soutenu efficacement, peut devenir le socle d’une croissance inclusive, d’une paix durable et d’une résilience renforcée – non seulement pour le continent, mais pour le monde entier.

Mais cette même Afrique est également l’une des régions les plus exposées aux crises multiformes: dérèglements climatiques, catastrophes naturelles, conflits armés, insécurité alimentaire, sans oublier les fragilités économiques. Les populations, souvent déjà vulnérables, subissent de plein fouet l’impact de ces chocs à répétition.

Pour l’OIT, la réponse à ces défis ne se limite pas à l’aide humanitaire ou à la reconstruction post-catastrophe. Le travail décent est un levier fondamental de prévention et de résilience. Il offre aux populations un moyen de subvenir à leurs besoins, de reconstruire leurs vies, et surtout, de se prémunir contre les crises à venir.

Le Japon, partenaire historique de l’OIT et pionnier mondial en matière de réduction des risques de catastrophes, a compris depuis longtemps que l’emploi n’est pas seulement une réponse économique. C’est une stratégie de stabilisation et de paix. C’est pourquoi, à l’occasion de la 9e édition de la TICAD, l’OIT, en collaboration avec le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe, insiste: la résilience de l’Afrique commence par l’accès au travail décent.

Les exemples sur le terrain sont éloquents. Au Mozambique, après les cyclones Idai et Kenneth, le soutien japonais a permis à l’OIT de réhabiliter des routes rurales, des infrastructures et des centres de formation en mobilisant des approches à haute intensité de main-d’œuvre. Des milliers d’emplois temporaires ont été créés, permettant aux populations de retrouver un revenu, mais aussi d’acquérir des compétences utiles et durables.

À Madagascar, après le cyclone Batsiraï en 2022, des écoles primaires reconstruites ont résisté aux tempêtes suivantes. Ces structures, réalisées avec des méthodes durables et locales, sont devenues des abris sûrs pour les communautés. Preuve qu’un chantier peut à la fois créer de l’emploi et sauver des vies.

Contrairement aux solutions d’urgence à court terme, les approches basées sur le travail favorisent un développement durable. Elles donnent aux jeunes une perspective d’avenir dans leur pays, réduisent les tensions sociales et facilitent l’inclusion des femmes, des personnes handicapées, des déplacés et des communautés vulnérables.

Elles ouvrent également la voie à l’établissement de systèmes de protection sociale, à la formation professionnelle, et à une croissance plus équitable. Bref, elles permettent de reconstruire des sociétés solides, inclusives, résilientes.

« La réduction des risques de catastrophes ne consiste pas seulement à réagir, mais à anticiper, à investir dans les personnes », rappelle André Bogui. Le message est clair: l’Afrique n’a pas besoin uniquement d’assistance, mais d’investissements structurants qui placent l’humain au centre.

L’appel de l’OIT à la communauté internationale est sans équivoque: faites du travail décent une priorité. Car un emploi, ce n’est pas simplement un salaire. C’est la dignité, l’espoir, et la meilleure assurance contre la prochaine crise.

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