Tensions à Abidjan, SYNAFECI dénonce interdiction

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Tensions à Abidjan, SYNAFECI dénonce interdiction
Tensions à Abidjan, SYNAFECI dénonce interdiction

Africa-Press – Côte d’Ivoire. La tension monte entre les autorités administratives d’Abidjan et le Syndicat National des Fournisseurs de l’État de Côte d’Ivoire (SYNAFECI), à la veille d’un sit-in pacifique initialement prévu ce mercredi 10 septembre 2025 au Plateau, devant l’immeuble SCIAM.

Dans une correspondance officielle datée du 9 septembre 2025, le Préfet du département d’Abidjan, à travers son Secrétaire général, Sindou Dosso, a signifié son refus d’autoriser la tenue de cette manifestation. Et ce, en dépit de l’information transmise par le SYNAFECI depuis le 24 juillet dernier, conformément aux dispositions légales encadrant les rassemblements pacifiques.

Selon les autorités préfectorales, le refus est motivé par le caractère « sensible » de la zone du Plateau, siège des principales institutions administratives et économiques du pays. « Je suis au regret de ne pouvoir donner une suite favorable à votre requête », peut-on lire dans la note adressée au président du syndicat.

Toutefois, aucun détail précis n’a été fourni quant aux risques spécifiques ou aux mesures alternatives envisagées pour permettre aux manifestants d’exercer leur droit d’expression.

La réponse des autorités a immédiatement fait réagir le Secrétaire général du SYNAFECI, Faustin Gré. Dans une déclaration transmise à KOACI, il dénonce une « atteinte grave à la liberté syndicale » et accuse le Préfet de s’opposer au droit fondamental de manifester pacifiquement.

« Après avoir autorisé le sit-in pacifique en juillet 2025, le Préfet l’annule aujourd’hui sans donner de raison valable. Le SYNAFECI parlera à la nation dans les jours à venir. Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale pour la sécurité des fournisseurs de l’État qui sont menacés », a-t-il déclaré.

Le syndicat entend protester contre plusieurs points restés sans réponse de la part de l’État. Le non-paiement de factures dues aux fournisseurs, le non-reversement d’une partie de la Taxe Spéciale d’Équipement (TSE), la non-publication des résultats de l’audit mené par l’Inspection Générale des Finances (IGF). Et la non-attribution d’un espace de travail au sein du bâtiment de la CGECI.

Ce revirement des autorités suscite de nombreuses interrogations sur le respect des droits syndicaux en Côte d’Ivoire. Alors que les tensions socio-économiques s’intensifient dans plusieurs secteurs, l’interdiction du sit-in pourrait jeter de l’huile sur le feu.

Le SYNAFECI promet une déclaration officielle dans les prochains jours. En attendant, les regards sont tournés vers les autorités pour une éventuelle sortie de crise par le dialogue.

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