Yves Mayobo Soutient Simone Gbagbo et Appelle à l’Union

3
Yves Mayobo Soutient Simone Gbagbo et Appelle à l'Union
Yves Mayobo Soutient Simone Gbagbo et Appelle à l'Union

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Alors que la polémique enfle autour des propos de Simone Ehivet Gbagbo saluant le travail du Conseil constitutionnel, Yves Oga Dadé Mayobo, président du parti Intégrité et Conscience Nationale (ICON), est monté au créneau pour clarifier la situation. Selon lui, les déclarations de l’ex-Première dame ont été sorties de leur contexte.

Le 8 septembre dernier, le Conseil constitutionnel a validé la candidature de Simone Gbagbo à l’élection présidentielle d’octobre 2025, aux côtés de quatre autres personnalités. S’exprimant après cette décision, la présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC) avait félicité la haute juridiction, estimant qu’elle avait fait du « bon travail ». Une déclaration qui a suscité l’indignation dans une frange de l’opposition, surtout dans un contexte où des figures majeures comme Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Pascal Affi N’Guessan, Antoine Assalé Tiémoko et Vincent Toh Bi ont vu leurs candidatures rejetées.

Pour Yves Mayobo, il est essentiel de ne pas céder à l’émotion. « Il faut situer la déclaration du Dr Simone Gbagbo dans son contexte et éviter les procès d’intention », a-t-il déclaré lors d’un entretien. Il affirme avoir assisté personnellement à l’interview incriminée, dont seule une partie a été diffusée, ce qui, selon lui, a contribué à la déformation du message.

Le président de ICON rappelle que Simone Gbagbo venait alors de remporter une double victoire, sa qualification à la présidentielle et le rejet par le Conseil constitutionnel d’une requête visant à supprimer la particule « épouse Gbagbo » de son nom, au motif que cette mention, figurant sur la liste électorale et sur ses documents officiels, pouvait remettre en cause la validité de sa candidature.

Pour Mayobo, la satisfaction exprimée par Simone Gbagbo était donc légitime et ne visait en rien à cautionner une quelconque exclusion des autres candidats.

Yves Mayobo a également profité de cette sortie médiatique pour dénoncer le système de parrainage citoyen, qu’il qualifie de flou et instrumentalisé. Il s’étonne que des leaders de premier plan aient tous été écartés pour des raisons techniques, comme l’insuffisance du nombre de parrains. Selon lui, ce dispositif sert à éliminer des candidats gênants et mérite d’être profondément réformé, voire supprimé.

Malgré ce climat tendu, il estime que l’opposition peut encore battre le Président sortant Alassane Ouattara, à condition de mettre de côté les ego et les intérêts partisans pour se rallier derrière un seul candidat unique.

S’opposant à toute idée de boycott ou de confrontation directe avec le régime, Mayobo prône une realpolitik constructive: « Le boycott a déjà montré ses limites, et un bras de fer n’est pas garanti de succès. Ce qu’il faut maintenant, c’est une stratégie commune, cohérente et unifiée », a-t-il insisté.

Il appelle donc les partis et coalitions de l’opposition, y compris le PPA-CI, le PDCI, le FPI et Cap-CI, à engager un dialogue sincère, afin de construire une alternative crédible à l’actuel pouvoir en place.

Yves Mayobo clôt son intervention par un appel au dialogue politique. Il réaffirme que Simone Gbagbo, en tant que porte-parole de la Coalition pour l’alternance démocratique en Côte d’Ivoire (Cap-CI), reste engagée dans la recherche d’un consensus national, pour mettre fin aux crises électorales récurrentes, marquées par des violences et des pertes humaines.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here