Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le vendredi 7 novembre 2025, le village de Yassap, situé dans la sous-préfecture de Lopou, département de Dabou, a été le théâtre de violents affrontements entre la gendarmerie et les habitants du village. La scène, survenue en fin de soirée, a été marquée par un climat de tension intense et des violences qui ont laissé plusieurs blessés parmi les jeunes du village.
Selon des témoins joints par téléphone, la situation s’est envenimée après que les forces de défense et de sécurité (Fds) ont mené une opération de répression dans le village. Cette opération faisait suite au boycott des élections présidentielles par les populations locales, le 25 octobre dernier, événement qui a déclenché une escalade des tensions. Le jeudi 6 novembre, les Fds ont interpellé un leader de la résistance locale, avant de se lancer, le lendemain, dans une nouvelle série d’arrestations, ciblant trois autres individus impliqués dans les troubles électoraux.
L’opération a dégénéré lorsque, vers 19 heures, des jeunes du village se sont opposés à l’intervention des forces de l’ordre, exigeant des explications sur les raisons des arrestations. Refusant de céder face à la pression populaire, les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Mais cette tentative de répression a échoué, et les forces de l’ordre se sont retrouvées débordées par la résistance de la population, qui, tel un essaim d’abeilles, a fait face à l’attaque des gendarmes.
La situation a pris un tournant dramatique lorsque des tirs de sommation ont été effectués par les gendarmes, semant la panique parmi les villageois. Soudainement, la zone a plongé dans l’obscurité, un délestage ayant coupé l’électricité, rendant la situation encore plus chaotique. Devant l’ampleur de la résistance et les risques accrus, les Fds ont pris la décision de se retirer, mettant fin à l’opération.
Malgré ce retrait, les affrontements ont fait plusieurs blessés parmi les jeunes, dont un cas préoccupant qui a nécessité une prise en charge médicale à l’hôpital de Dabou. La population, choquée par la violence de l’incident, reste en état d’alerte.
Au moment où cet article est rédigé, plusieurs habitants du village sont encore sous le choc de ces événements traumatisants, et des enfants ont été particulièrement affectés par la brutalité de la répression.
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