Africa-Press – Côte d’Ivoire. Lors du Conseil des ministres du mercredi 12 novembre, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a précisé que les livraisons de carburant vers le Mali relèvent d’initiatives privées, et non d’un accord gouvernemental.
Réuni ce mercredi 12 novembre 2025 au Palais présidentiel d’Abidjan, le gouvernement ivoirien s’est exprimé sur les informations faisant état d’un soutien de la Côte d’Ivoire au Mali pour l’aider à s’approvisionner en carburant, dans un contexte régional marqué par les tensions sécuritaires et les restrictions logistiques.
Des sources maliennes avaient laissé entendre qu’Abidjan aiderait Bamako à contourner certaines difficultés d’approvisionnement, notamment liées aux attaques terroristes dans le nord du pays et aux contraintes d’accès aux marchés internationaux.
Interrogé à ce sujet, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a tenu à apporter des clarifications et à écarter toute interprétation politique ou diplomatique de cette situation.
« Vous devez savoir que nous sommes dans un pays libéral », a expliqué le ministre Coulibaly.
« Pour ce qui concerne le transport de carburant, il s’agit d’activités purement économiques et privées. Il n’y a aucune décision de la Côte d’Ivoire d’empêcher que le commerce qui a toujours existé entre nos deux pays se poursuive », a-t-il ajouté.
Le porte-parole a insisté sur le caractère strictement commercial des transactions entre opérateurs économiques ivoiriens et maliens: « Il n’y a pas d’initiative particulière de l’État. Ce sont des relations commerciales classiques entre opérateurs privés et la Côte d’Ivoire. Il faut voir cela uniquement dans le cadre économique », a-t-il précisé.
Le commerce du carburant entre la Côte d’Ivoire et le Mali s’inscrit dans une longue tradition d’échanges entre les deux pays, voisins et partenaires économiques historiques.
Malgré les tensions géopolitiques dans la sous-région, notamment avec la mise en place de l’Alliance des États du Sahel (AES) regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, Abidjan maintient une approche pragmatique et ouverte, privilégiant la continuité des relations économiques bilatérales.
La Côte d’Ivoire, l’un des principaux hubs pétroliers d’Afrique de l’Ouest, abrite plusieurs sociétés de distribution et de raffinage dont les activités couvrent une grande partie de la sous-région, y compris le Mali.
Ces flux commerciaux permettent au pays enclavé de s’approvisionner régulièrement en produits pétroliers, même en période de tension ou de perturbation logistique.
En clarifiant la nature de ces échanges, le gouvernement ivoirien réaffirme sa neutralité économique et son attachement à la liberté du commerce, tout en évitant d’alimenter des interprétations politiques ou géostratégiques.
La position d’Abidjan se veut donc équilibrée: aucune initiative étatique directe, mais un encouragement tacite à la fluidité du commerce sous-régional, dans le respect des lois du marché et de la souveraineté des États voisins.
La Côte d’Ivoire rappelle qu’elle n’a pris aucune mesure gouvernementale visant à aider le Mali à contourner des sanctions ou à franchir des « verrous » logistiques. Les échanges de carburant entre les deux pays demeurent l’œuvre d’opérateurs privés dans un cadre commercial normal.
Une mise au point qui vise à préserver la clarté des relations économiques ivoiro-maliennes, dans un contexte régional où la coopération reste essentielle à la stabilité et au développement partagé.
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