Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’océan Arctique se réchauffe depuis le début du XXe siècle, des décennies plus tôt que ce que les observations et calculs précédents ont laissé supposer, alertent des scientifiques de l’université de Cambridge dans une nouvelle étude.
La température de l’eau de l’océan Arctique a commencé à monter des décennies plus tôt que prévu, ont conclu des scientifiques de l’université de Cambridge qui publient les résultats de leur étude dans la revue Science Advances.
L’équipe des chercheurs a reconstitué l’histoire du réchauffement de l’océan dans la zone du détroit de Fram, entre l’île du Groenland et l’archipel de Svalbard. L’océan Atlantique, dont les eaux se jettent dans l’océan Arctique, est à l’origine du réchauffement et du changement de composition de l’eau, selon eux. En conséquence, les températures ont augmenté d’environ 2°C depuis 1900, la glace de mer a reculé et la salinité a augmenté.
Les auteurs de cette étude précisent que ce sont les eaux de l’océan Arctique qui se réchauffent le plus rapidement. Avec le réchauffement, la glace de la région polaire fond, ce qui fait monter le niveau des mers.
La hausse continue des températures entraînera la disparition progressive du pergélisol dans l’Arctique, où d’énormes quantités de méthane se sont accumulées. Il s’agit d’un gaz à effet de serre plus néfaste que le dioxyde de carbone, ont averti les scientifiques.
Ils prévoient de poursuivre l’étude des modèles climatiques afin de mieux comprendre l' »atlantisation » de l’océan Arctique. Les scientifiques ne savent également pas exactement quel rôle, dans le cas où il y en aurait un, le changement climatique d’origine humaine a joué dans le réchauffement précoce de l’Arctique, et des recherches supplémentaires sont nécessaires.
La fonte des glaces dans l’Arctique avait déjà atteint des niveaux record au cours des deux dernières années, selon un rapport annuel sur l’état des océans, préparé par 120 scientifiques de plus de 30 institutions européennes et publié le 22 septembre dans le Journal of Operational Oceanography.
Depuis 1979, les niveaux de glace enregistrés en Arctique par décennie ont baissé en moyenne de 13%. Le réchauffement de l’océan Arctique contribue à environ 4% du réchauffement global des océans.
Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a également sonné l’alarme le 17 septembre, avertissant que selon un rapport de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, « le monde est sur un chemin catastrophique vers +2,7°C de réchauffement ».
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