Africa-Press – Côte d’Ivoire. Ça ne vous a pas échappé, des prix à la consommation connaissent des augmentations. On peut même parfois voir à Abidjan des commerçants qui placardent des messages d’avertissement quant à l’augmentation de certaines denrées.
Les principales raisons ? La sortie de crise de la covid et guerre ou opération militaire, en fonction du camp de propagande, en Ukraine qui profite principalement aux spéculateurs, car à y voir de plus près le tableau ne parait pas si sombre.
KOACI a pris un peu de recul pour relever des faits qui pourraient donner espoir d’une normalisation.
En effet, si le baril de pétrole est repassé sous la barre des 100 dollars qui alertait, nous relevons d’une part que, comme à titre « symbolique », les USA n’ont pas cessé d’acheter du pétrole à la Russie et qu’aucun gazoduc en Ukraine ou ailleurs, n’a été pris pour cible de bombardement ou autre opération de destruction.
Si quelques villes d’Ukraine, bien ciblées, notamment les zones portuaires au sud est, ont été touchées par des combats, la grande majorité du Pays n’a pas vu la guerre et vit « normalement ». Pays, dont l’administration fonctionne et qui continue de consommer le gaz Russe, de le payer à la Russie et de percevoir les paiements russes du passage des gazoducs sur son sol.
Nous notons également que la production de blé qui se localise des zones éloignées des zones de conflits, n’a pas cessé, pareil pour le mais et le tournesol (constitution du tourteau pour l’élevage, ndlr). Le stock de la très bonne récolte de 2021 s’écoule, même si avec plus de difficultés certes, mais surtout, la récolte 2022 s’annonce bonne.
En somme, la situation aurait été différente si les gazoducs avaient été détruits, si la Russie avait fermé les robinets du gaz et du pétrole, si personne ne lui les achetait et si les zones de production de blé avaient été sujettes à des zones de conflits qui aurait détruit les stocks et empêché la poursuite de la production.
Un pétrole qui rebaisse, du blé toujours disponible, reste à savoir si le bras de fer entre les spéculateurs et les consommateurs, actuellement à l’avantage des premiers, s’inversera sous peu pour faire baisser la tendance inflationniste.
En attendant, les Ivoiriens peuvent, par exemple, réfléchir à d’autres façons de faire du pain qu’avec du blé, les solutions foisonnent au regard de la richesse du sol ou consommer moins de produits importés en privilégiant les circuits courts.
Amy Touré
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press