Africa-Press – Côte d’Ivoire. Grues, chantiers, ouvriers… Le District d’Abidjan connaît une modernisation accélérée de ses infrastructures qui témoigne de l’attractivité du pays.
Ces nombreux projets sont le signe d’un changement structurel qui fait écho aux nombreuses réformes du Président Ouattara et de son gouvernement pour moderniser le pays. De son système de transports publics au développement du tourisme, les autorités prennent à bras le corps le développement de la ville, et entendent tirer pleinement parti de son potentiel.
Quiconque s’est rendu à Abidjan doit avoir été marqué par les nombreux travaux qui s’y déroulent. Des esquisses de ponts enjambent les lagunes, tandis que des grues présagent de la taille des immeubles à venir.
Ceux-ci témoignent d’une transformation en profondeur de la ville et du pays entreprise avec le programme national de développement (PND) 2021-2025 voulu par le Président Ouattara. Estimé à 59 000 milliards FCFA, soit 89 milliards d’euros, le PND 2021-2025 est le fer de lance de l’État et sert sa volonté de modernisation la Côte d’Ivoire en profondeur.
Le gouvernement ivoirien veut faire d’Abidjan un élément incontournable de cette transformation. Il est vrai que la ville est la locomotive économique du pays, dont elle concentre environ 80 % de son activité économique, un tiers de la population et une part importante des IDE.
Le développement des infrastructures est l’une des priorités de l’État pour la transformation du pays dans les années à venir. Le gouvernement entend miser sur “des projets structurants”, comme les routes, les ports, le ferroviaire, mais aussi les salles de classe, les infrastructures numériques ou encore le réseau d’eau potable. Le foisonnement des chantiers à Abidjan illustre parfaitement cette dynamique.
Deux ponts sont en cours de construction. Le « 4e pont » , dont les travaux ont démarré en 2018, reliera la commune de Yopougon à celle du Plateau. D’une longueur totale de 7,2 km, ce deux fois trois voies sera le plus long pont du pays. Ce pont à péage assurera la circulation de 70 000 véhicules et permettra le désengorgement de l’autoroute. Son coût global est estimé à 142 milliards FCFA. Quant à lui, le “5e pont” reliera la commune de Cocody au Plateau. Les travaux ont commencé en 2019, et représentent un montant de 77,5 milliards de FCFA.
La ville a en outre vu se transformer son système d’assainissement. L’enjeu est majeur, dans une ville où les fortes pluies causent parfois des dégâts importants. C’est pourquoi le Premier ministre Patrick Achi a inauguré les travaux d’ouvrages de drainage des eaux pluviales à Abobo. D’un coût de 155 milliards de FCFA, ce projet vise à améliorer la gestion des déchets solides et à réduire la vulnérabilité des populations aux inondations dans de nombreuses zones urbaines, notamment à Abobo.
Côté logement, l’État entend construire pas moins de 150 000 logements sociaux d’ici à 2025. Cette entreprise colossale nécessitera aussi bien d’accélérer le rythme de la construction de logements, que de développer l’industrie locale des matériaux de construction, et de délivrer 67 926 certificats fonciers d’ici à 2025.
La ligne 1 du métro abidjanais entrera en service au plus tard en 2025. Elle reliera Anyama à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, en passant par les quartiers d’Abobo, d’Adjamé, du Plateau, de Treichville, de Marcory et de Koumassi. Le coût de cette ligne longue de 37,4 kilomètres est estimé à 1,4 milliard d’euros. Son financement est assuré par un prêt de la France. Elle devrait assurer quotidiennement le transport de 540 000 personnes dans le district d’Abidjan.
En outre, la Coupe d’Afrique des Nations a donné l’occasion de lancer un plan de 300 milliards de FCFA pour réhabiliter l’axe routier Abidjan-San Pedro. En vue de l’événement, une rocade a été créée, pour un montant de 74 milliards FCFA (112 millions d’euros), reliant l’aéroport d’Abidjan à la commune d’Ebimpé. Enfin, dans une interview récente donnée à Jeune Afrique, la ministre du Plan et du Développement a assuré que le projet de transport urbain de la ville était achevé à 75%.
Enfin, le Parc des expositions démontre l’ambition de la ville de tirer profit de son attractivité. Développé par le groupe PFO Africa, le belge Besix, les français JL Event et Vinci Energie, il représente un investissement total de 53 milliards FCFA (soit 80 millions d’euros). Les dimensions du Parc indiquent bien l’ambition internationale de l’initiative : salle de conférence de 5 200 places, trois pavillons d’une surface totale de 7 500 m2, une convention center de 9 000 m2, le tout pour recevoir 6 à 10 000 personnes. En outre, des bureaux commerces, et deux hôtels seront construits, faut-il le rappeler.
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