
Africa-Press – Côte d’Ivoire. Arrêtés le mercredi 21 décembre 2022 alors qu’ils projetaient une marche sur la Primature pour protester contre les propos tenus par le Premier ministre, Patrick Achi les invitant à une reconversion, des docteurs non recrutés ont été placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).
45 de ces docteurs sans emploi sur le 46 ont été condamnés hier mercredi 28 décembre 2022 par la justice ivoirienne pour « trouble à l’ordre public ».
Une arrestation et une condamnation que le Parti des Peuples Africains -Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo juge d’indigne pour le Pays.
En effet, dans une déclaration signée du porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan, parvenue à la rédaction de KOACI, le Parti de Gbagbo, déplore l’arrestation de ces jeunes qui, dans un Etat normal, sont appelés à constituer l’élite intellectuelle et qui malheureusement ont été confrontés à la répression policière.
Pour le PPA-CI, dans un Etat dit de droit, il est inadmissible que des citoyens ne puissent pas trouver une oreille attentive de la part des autorités.
« Elles peuvent ne pas être d’accord avec eux, mais elles ne doivent ni les empêcher d’exprimer leur désarroi, ni de refuser de les entendre pour tenter de trouver avec eux des solutions et pistes de sortie de crises. Dans un Etat de droit, c’est une honte de voir ainsi opposer force et violence policières à ces revendications. L’arrestation de ces 46 docteurs constitue du reste une violation grave de la liberté de manifester et d’expression et porte lourdement atteinte à l’image de notre pays, si tant est que celui-ci se réclame d’un idéal démocratique. L’arrestation de ces docteurs enseigne plus encore que ce sont les libertés publiques qui sont véritablement en danger en Côte d’Ivoire : liberté de manifester, liberté de s’exprimer. », précise Katinan dans sa déclaration.
Le Parti de Gbagbo ajoute que cette image d’intellectuels arrêtés alors qu’ils tentent de porter des revendications pacifiques n’est pas bonne pour notre pays dont la réputation souffre déjà suffisamment d’un déficit de démocratie.
« C’est pourquoi, fidèle à l’idéal démocratique de paix par le dialogue prôné par le président Laurent Gbagbo, le PPA-CI réprouve totalement l’usage de la force policière comme réponse aux revendications légitimes des docteurs non recrutés. Réprouve totalement l’usage de la force policière comme réponse aux revendications légitimes des docteurs non recrutés. Condamne fermement les traitements dégradants et humiliants subis par les femmes, docteures arrêtées, s’insurge contre cette nouvelle atteinte aux libertés fondamentales et condamne avec la dernière énergie ce qui s’apparente de plus en plus à une dérive totalitariste », peut-on lire dans la déclaration signe du porte-parole du PPA-CI Koné Katinan.
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