Africa-Press – Côte d’Ivoire. En tournée régionale sur le continent, le général émirati Ahmed Naser Al-Raisi n’a pas manqué de faire escale à Abidjan, où il a été reçu le 15 février par Alassane Ouattara. Le siège régional en Afrique de l’Ouest d’Interpol est d’ailleurs basé dans la capitale économique ivoirienne.
Le chef de l’État avait à ses côtés Fidèle Sarassoro, le directeur de cabinet de la présidence et secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité (CNS), Diomandé Vagondo, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, et Youssouf Kouyaté, le patron de la police nationale.
Fichiers de police
Selon nos informations, Ahmed Naser Al-Raisi a d’abord remercié le président pour avoir soutenu sa candidature en novembre 2021, à Istanbul, lors de l’Assemblée générale d’Interpol. L’appui de la Côte d’Ivoire n’avait pas été immédiat, car lors de sa tournée en Afrique, le général ne s’y était pas rendu. La visite en septembre 2021 de Cheikh Shakhboot Bin Nahyan Bin Mubarak Al Nahyan, le ministre émirati chargé des Affaires africaines, avait finalement permis de faire avancer le dossier.
Puis, Alassane Ouattara a abordé les défis sécuritaires de son pays et de la sous-région, et notamment la recrudescence du djihadisme et de la criminalité frontalière par des groupes organisés, sans oublier le trafic international de drogue. Interpol avait en effet apporté son aide à Abidjan dans l’enquête sur le démantèlement, en avril dernier, d’un réseau de trafic de cocaïne entre l’Amérique du Sud, la Côte d’Ivoire et l’Europe. L’instruction est d’ailleurs, à ce jour, terminée.
Ahmed Naser Al-Raisi a ensuite proposé un appui à la digitalisation du système sécuritaire ivoirien. Au niveau de plusieurs frontières du pays et à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, les empreintes des voyageurs sont relevées à chacun de leurs passages alors que dans d’autres pays, une seule fois suffit. Interpol aidera donc à la modernisation des fichiers de police.
La veille, le patron d’Interpol s’était entretenu avec le ministre Diomandé Vagondo. Ce dernier lui avait fait part des besoins de son pays en matière de renforcement opérationnel et technologique, par la formation des policiers ivoiriens aux nouveaux outils sécuritaires.
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