Africa-Press – Côte d’Ivoire. En tournée dans le département de Kani, le 1er vice-président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) , Stéphane KIpré a été empêché de rencontrer les militants de son parti et leurs parler.
C’était ce vendredi 17 février 2023. Si le projet d’empêcher le parti de Gbagbo de s’exprimer dans le département de Kani est manifeste, c’est dans les villages de Tiesso (1km de Kani), Morondo et Fadjadougou que l’hostilité au PPA-CI est montée d’un cran. A Tiesso, des jeunes se proclamant du Rhdp, parti au pouvoir, visiblement hostiles à la présence du messager du président Gbagbo dans ledit village, s’en sont pris violemment à lui .
A peine a-t-il foulé le sol de Tiesso, un village de la Côte d’Ivoire, que ces jeunes ont lancé à sa figure : « Nous ne voulons pas de vous ici » Le triste spectacle livré par ces jeunes du Rhdp et la litanie reprise en chœur par ces derniers, se sont produits sous le regard des éléments de la gendarmerie présents. Avec un calme olympien et une hauteur d’esprit, le 1er vice-président du PPA-CI qui tenait à parler au chef du village, à défaut de rencontrer ses militants, a bravé tout le tintamarre orchestré par ces jeunes en colère pour se retrouver en face de la première autorité coutumière de Tiesso, le chef de terre, Amara Diomandé.
Ici , le Vice-président du PPA-CI en charge de l’implantation a fait une adresse historique qui restera gravé dans les annales de la politique ivoirienne : « Tiesso est un village de Côte d’Ivoire. A ce titre , j’ai le droit d’y venir et parler du président Gbagbo et du PPA-CI comme je le ferais ailleurs. La Côte d’Ivoire est une et indivisible. Les cadres du RHDP doivent arrêter d’instrumentaliser les jeunes. Parce que ce n’est pas ce que le chef de l’Etat leurs demande. Nous ne rentrerons pas dans la confrontation. Ceux qui sont dans la confrontation sont les ennemis de la paix, les ennemis de la réconciliation. Le président Gbagbo ne nous a pas appris à aller à la confrontation.
Que les cadres arrêtent de manipuler les jeunes. Je voudrais demander au chef de l’Etat, Alassane Ouattara qu’il interpelle ses cadres. Qu’ils permettent que chaque enfant de Côte d’Ivoire puisse aller partout en Côte d’Ivoire, parler politique sans qu’il soit empêché par d’autres ivoiriens.
Que les cadres Rhdp arrêtent de saboter le travail de réconciliation que le président Ouattara veut faire avec les présidents Bédié et Gbagbo. Je voudrais demander à tous nos camarades militants de rentrer chez eux tranquillement sans répondre à aucune provocation ; malgré qu’on les a empêché de parler avec moi, malgré que toutes les chaises soient cassées. Nous devons dans le calme, la tranquillité ramener tous les réfractaires à la paix, à la réconciliation. La Côte d’Ivoire doit aller de l’avant. Je remercie encore le chef de nous avoir accueilli sur ses terres ».
Avant Tiesso, le vice-président qui s’est rendu chez le préfet du département de Kani, pour les civilités d’usage , en a profité pour traduire, au secrétaire général de préfecture qui l’a reçu en l’absence du préfet, son indignation face aux agissements des militants du Rhdp dans le département de Kani. Justement parce que dans le village de Morondo, le Maire a refusé de céder au PPA-CI la salle qui a été sollicitée pour la rencontre des militants avec le vice-président Stéphane Kipré. Comme si cela ne suffisait pas , c’est à Fadjadougou que le Parti de Gbagbo a essuyé des intimidations de la part des militants Rhdp surexcités.
Vivement que le Rhdp joue la carte de l’apaisement. Cela est d’autant plus important que nous sommes dans une période électorale. Avec notamment les élections municipales et régionales qui auront lieu avant la fin de l’année 2023.
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