Africa-Press – Côte d’Ivoire. La recommandation 2 du Groupe d’Action Financière (GAFI) sur la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération (LBC/FTP) exige des pays qu’ils se dotent, entre autres, de politiques nationales de LBC/FTP.
Afin donc de renforcer les capacités des Comités interministériels / Comités nationaux de coordination de LBC/FTP à remplir efficacement leurs rôles et fonctions de coordination, le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) institution spécialisée de la CEDEAO tient depuis ce mercredi 12 avril et ce jusqu’au 14 avril 2023, un atelier régional à Abidjan-Plateau.
Cet atelier s’appuie sur les résultats du Forum des CIM/CNC qui s’est tenu à Saly, au Sénégal, du 31 octobre au 2 novembre 2022, au cours duquel un Rapport d’évaluation sur le fonctionnement des CIM/CNC a été examiné et des recommandations ont été formulées sur la voie à suivre.
A terme, les travaux permettront à la quarantaine de hauts représentants des CIM/CNC des États membres du GIABA de comprendre (i) l’élaboration et évaluation des politiques de LBC/FT/FP ; (ii) la coordination de l’Évaluation Nationale des Risques ; la Coordination de l’élaboration de la Stratégie/du Plan d’Action National(e) ; (iii) la coordination des Évaluations Mutuelles ; (iv) les échange d’informations aux niveaux national et international ainsi que les questions relatives à la Mobilisation des ressources pour renforcer le fonctionnement des CIM/CNC.
Dans son discours d’ouverture, le Directeur général de la Giaba Edwin W. Harris Junior a assuré que l’institution « fournira continuellement un soutien technique aux États membres dans le cadre du mandat Giaba pour s’assurer que l’économie des États membres est protégée, mais les moteurs de la protection des économies des États membres reposent sur le pays et c’est là que l’IMC / NCC devrait assumer le rôle de leadership significatif.»
Il a appelé les membres à « enquêter sur les questions des sanctions financières ciblées contre les terroristes, afin de mieux préparer » leur pays « à la prochaine série d’évaluations mutuelles. »
Cet atelier vise à renforcer leur capacité à demeurer le sommet au niveau des politiques et de la coordination dans la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement des activités terroristes et la prolifération du financement.
« Nous attendons avec intérêt votre engagement conformément à la recommandation 2 de la norme du GAFI avec toutes les autorités compétentes de votre pays pour améliorer et rendre votre régime efficace tant au niveau politique qu’opérationnel. À cette fin, la coopération, le réseautage, le partage de l’information et la collaboration harmonieuse demeurent essentiels pour atteindre vos objectifs de protection de votre système financier et de votre économie contre les abus des criminels à des fins égoïstes.», a-t-il indiqué.
Présent aux réunions de printemps du FMI et du groupe de la Banque mondiale, le ministre de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, a été représenté par son Directeur de cabinet adjoint Bamba Vassogbo.
Il a rappelé que la décision d’organiser cette session à Abidjan, intervient au moment où le dispositif de lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme fait l’objet d’évaluation par les experts évaluateurs du FMI et du Giaba.
Bamba Vassogbo a fait savoir par ailleurs que depuis que la Côte d’Ivoire s’est dotée d’un comité national de coordination des politiques de LBC/FT en 2014, « le gouvernement n’a ménagé aucun effort pour lui permettre de mener les actions visant à endiguer le phénomène de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. »
« A ce jour, le Comité est doté d’un siège, avec un personnel dont l’expertise est avérée dans les questions de politiques de LBC/FT. En termes de résultats, faut indiquer, entre autres, que le Comité a conduit sur la période 2019-2020, l’Evaluation nationale des Risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme la Côte d’Ivoire, dont les résultats ont permis d’approfondir notre compréhension des risques en matière de LBC/FT. », a-t-il ajouté.
Le Directeur de cabinet adjoint a en outre assuré que les efforts se poursuivront avec pour finalité de doter la Côte d’Ivoire d’un dispositif de LBC/FT cohérent, robuste et efficace, qui nécessite l’accompagnement du Giaba dont les actions sont à saluer.
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