Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le spécialiste des politiques salariales pour le compte de l’OIT en Afrique basé au Caire, en Egypte, Guillaume Delautre, a déclaré jeudi 16 novembre 2023 que la diminution des salaires à l’échelle mondiale et en Afrique est attribuable à l’inflation, lors de l’atelier de mise en route du projet fixation des salaires adéquats (SAW, Setting adequate wages) à Grand-Bassam.
« La situation mondiale est actuellement assez difficile. Pour la première fois, nous constatons une diminution des salaires réels, c’est-à-dire des salaires ajustés en tenant compte de l’inflation, au cours de ces dernières années. Cette baisse est attribuée à une inflation qui a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie », a déclaré M. Delautre, intervenant sur les tendances mondiales et africaines sur les saliares.
Selon le spécialiste, l’inflation actuelle découle en grande partie de la crise liée à la pandémie de COVID-19 qui a entraîné l’interruption de nombreuses chaînes de production. Cette perturbation a conduit à une augmentation des coûts de production.
De plus, la guerre en Ukraine a contribué à une hausse des prix des denrées alimentaires. L’ensemble de ces facteurs a généré une inflation plus marquée au cours des dernières années. Il a également souligné que la situation en Afrique n’est pas plus favorable, ajoutant ainsi une dimension globale aux défis économiques rencontrés.
Le salaire représente la rémunération accordée aux travailleurs en fonction de leur contribution à la production de l’entreprise. Il constitue ainsi un élément fondamental de la relation entre le travailleur et son employeur, définissant également les principes de justice inhérents à cette dynamique, a fait savoir le spécialiste. Pour lui, la juste rétribution d’un salarié doit refléter la valeur de son travail et la contribution qu’il apporte à l’activité productive de l’entreprise.
Selon le rapport mondial sur les salaires 2022 -2023, les prévisions des experts indiquent que l’inflation pourrait persister, atteignant potentiellement 8,8 % à l’échelle mondiale d’ici la fin de l’année 2022 et ensuite retomber à 6,5 % en 2023 et 4,1 % en 2024.
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