Africa-Press – Côte d’Ivoire. AFG Holding, contrôlé par le magnat Bernard Koné Dossongui, a obtenu l’accord du régulateur bancaire et des autorités réglementaires pour la reprise et la fusion des activités de Banque populaire Côte d’Ivoire à sa filiale locale. Une prise qui permet au groupe de renforcer in fine sa présence et d’afficher ses ambitions.
AFG Bank CI, qui a déjà démarré ses activités localement, a enfin obtenu le feu vert du régulateur bancaire pour intégrer BPCI dans son giron. « Avec la reprise des actifs de la Banque Populaire de Côte d’Ivoire (BPCI), AFG Bank Côte d’ivoire compte renforcer son ambition de banque de proximité grâce à son nouveau réseau de 78 agences et devenir un acteur majeur dans l’accroissement de l’inclusion
AFG Bank CI, qui a déjà démarré ses activités localement, a enfin obtenu le feu vert du régulateur bancaire pour intégrer BPCI dans son giron. « Avec la reprise des actifs de la Banque Populaire de Côte d’Ivoire (BPCI), AFG Bank Côte d’ivoire compte renforcer son ambition de banque de proximité grâce à son nouveau réseau de 78 agences et devenir un acteur majeur dans l’accroissement de l’inclusion financière des populations ivoiriennes », a déclaré AFG Holding dans un communiqué de presse parvenu à Jeune Afrique.
AFG Holding, qui chapeaute les entités bancaires et assurances, compte ainsi apporter des innovations majeures dans les services bancaires en Côte d’Ivoire, en proposant une offre digitale accessible, sécurisée.
Relance de l’activité
Selon nos informations, la commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), basée à Abidjan, s’est penchée sur ce dossier le 18 décembre, permettant à l’État ivoirien, unique actionnaire de Banque populaire de Côte d’Ivoire (BPCI), de céder l’établissement conformément à l’accord conclu en septembre dernier avec AFG pour le rachat de la Banque.
De fait, AFG Bank reprend les activités, l’ensemble du personnel, ainsi que les quelque 300 000 clients de l’ex-BPCI. À la suite de la fusion, « le groupe prévoit une série d’actions de modernisation du réseau, de digitalisation des offres et surtout la relance de l’activité », détaille Léon Konan Koffi, président du conseil d’administration de la filiale, par ailleurs vice-président d’AFG Groupe chargé du pôle bancaire et assurance.
Malgré des plans de restructuration déjà réalisés, la reprise des passifs et actifs de Banque populaire de Côte d’Ivoire requiert un apport en fonds propres conséquent pour consolider la banque. En effet, BPCI accusait un déficit de fonds propres négatifs de 93,6 milliards de francs CFA (142,7 millions d’euros) pour une norme de ratios prudentiels de 10 milliards. Les indicateurs de la banque affichent en outre une dégradation du portefeuille de plus de 14,52 % en 2021. La banque a enregistré un résultat net négatif de 9 milliards de F CFA en 2021. « Nous allons relancer l’entité avec un capital compris entre 50 et 60 milliards de F CFA [76 millions d’euros], apporté à 80 % par AFG et, pour ce qui est du reliquat, soit 20 %, par la CNPS », précise Léon Koffi.
Financement du commerce
Atlantic Group, acteur historique du secteur bancaire ivoirien, explique son come-back après avoir racheté en 2020 des filiales de BNP Paribas au Mali, au Gabon et aux Comores par sa volonté de bâtir un groupe financier de premier plan.
« Nous voulons contribuer fortement au financement du commerce et des échanges intrarégionaux grâce à notre bonne connaissance du marché et des acteurs. Nous avons un historique en ayant contribué à faire grandir des entrepreneurs locaux et cette acquisition clé nous permet de matérialiser notre vision, qui porte sur l’inclusion financière », insiste Léon Koffi.
AFG Bank Côte d’ivoire est la sixième filiale bancaire de AFG Holding, qui supervise les entités bancaires et assurance d’Atlantic Group, contrôlé par le magnat ivoirien Bernard Koné Dossongui. Désormais présent dans six pays, au Mali et en Côte d’Ivoire pour l’Afrique de l’Ouest, au Cameroun et au Gabon pour l’Afrique centrale, et aux Comores et à Madagascar dans l’océan Indien, AFG revendique aujourd’hui à peu près 2 000 employés répartis sur l’ensemble de ces régions pour un bilan total de plus de 3 500 milliards F CFA.
Source: JeuneAfrique
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