Africa-Press – Côte d’Ivoire. Nous relevions dans un précédent article que les poissons ont été asphyxiés dans la baie de Biétry.
Une enquête a été ouverte par les autorités afin de connaître les raisons de la récente mortalité soudaine de poissons dans la lagune.
Lors d’une conférence de presse tenue à son Cabinet le 12 mars 2024, le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Assahoré Konan Jacques a révélé les résultats des enquêtes menées par le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL).
Le Ministre a souligné que les enquêtes ont établi que cette tragédie était due à un phénomène de pollution de masse d’origine chimique, entraînant un appauvrissement en oxygène dans le milieu aquatique.
« Aujourd’hui, les services techniques ont fini leur travail, ils sont venus là pour rassurer les populations et leur dire que ce qui s’est passé est lié à un phénomène de pollution de masse. Habituellement, cette zone connait ce genre d’événements, mais cette fois-ci, l’ampleur a été telle que tout le monde a été appelé, a-t-il déclaré, rapporte une note de la tutelle.
Il a expliqué que les recherches se poursuivent pour identifier précisément la source de cette pollution, qui pourrait être d’origine domestique ou industrielle. Ces recherches en cours visent à prendre des mesures pour prévenir de nouveaux incidents similaires dans la lagune Ebrié.
Le Ministre a également lancé un appel à l’écocitoyenneté, soulignant l’importance de protéger la lagune et de préserver son écosystème fragile. Il a exhorté la population à adopter des comportements respectueux de l’environnement et à soutenir les efforts visant à restaurer la santé de la baie.
« Je voudrais demander aux ivoiriens de prendre conscience de l’importance écologique de ce plan d’eau que la nature nous a donné. Nous devons en prendre soin pour ne pas qu’il perde sa fonction écologique originelle. Ayons des gestes écocitoyens, protégeons la lagune » a-t-il exhorté.
Au nombre des recommandations fortes des résultats de l’enquête, il faut citer, l’amélioration des infrastructures d’assainissement, la dépollution des Baies d’Abidjan, y compris le canal d’Anoumabo.
En attendant la fin des opérations en cours, une zone temporairement interdite de pêche a été établie pour protéger les ressources restantes et permettre la restauration de l’écosystème affecté, relève-t-on.
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