Africa-Press – Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire, l’ananas se classe au troisième rang des cultures fruitières d’exportation, après la banane et la mangue. Leader sur le continent africain, la filière ivoirienne enregistre une baisse continue de ses exportations depuis deux ans.
En Côte d’Ivoire, les exportations d’ananas sur le marché mondial sont évaluées à 18 516 tonnes en 2024, d’après les estimations de la FAO. Dans son rapport annuel qui présente les résultats préliminaires de l’examen du marché du fruit, publié le 10 janvier dernier, l’organisme onusien précise que ce stock représente une baisse de 20 % par rapport au volume exporté en 2023 (23 136 tonnes).
Il signe en outre une deuxième année de baisse consécutive des exportations de la filière ivoirienne qui s’élevaient à 32 403 tonnes en 2022. Pour expliquer cette contreperformance, la FAO met en avant l’impact des conditions météorologiques défavorables, notamment le très faible niveau de précipitations qui a marqué la saison de culture.
« Cette situation a entraîné une réduction des approvisionnements, tant en quantité qu’en qualité, rendant difficile la satisfaction de la demande d’importation sur les marchés de l’Union européenne. Des sources de l’industrie ont indiqué que la taille des fruits était plus petite, avec une rareté des grands calibres », peut-on lire dans le rapport en ce qui concerne la nation éburnéenne.
Il convient de noter qu’en dehors de la Côte d’Ivoire, d’autres pays exportateurs majeurs en Afrique ont enregistré des baisses de leur volume d’expéditions d’une année sur l’autre, comme le Ghana (-22,6 %) et l’Afrique du Sud (-3 %). Toutefois, les mauvais résultats commerciaux dans ces pays contrastent avec la dynamique globale observée sur le continent africain. En effet, les exportations africaines d’ananas ont augmenté de 6 % à 88 314 tonnes en 2024.
Cette embellie à l’échelle continentale peut être attribuée à la bonne performance d’autres fournisseurs comme le Cameroun par exemple, où les volumes d’exportations enregistrés ont presque doublé, atteignant 3 173 tonnes d’après les estimations de la FAO.
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