Radiation de Thiam, Amadou Coulibaly dément toute implication du pouvoir : « C’est facile de voir la main de l’État partout… »

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Radiation de Thiam, Amadou Coulibaly dément toute implication du pouvoir : « C'est facile de voir la main de l'État partout... »
Radiation de Thiam, Amadou Coulibaly dément toute implication du pouvoir : « C'est facile de voir la main de l'État partout... »

Africa-Press – Côte d’Ivoire. À l’issue du Conseil des ministres tenu ce mercredi au Palais présidentiel, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, s’est exprimé longuement sur les sujets brûlants de l’actualité politique, notamment la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale et les accusations d’instrumentalisation de la justice.

Interrogé sur l’ordonnance judiciaire ayant conduit à la radiation de Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, de la liste électorale provisoire, M. Coulibaly a défendu la rigueur du processus juridique: « Le droit a été dit. Il y a deux instances qui gèrent les questions électorales: la CEI pour la liste, et le Conseil constitutionnel pour les candidatures. Toutes les décisions ont été prises de manière collégiale, conformément aux textes. »

Aux critiques insinuant une manœuvre du pouvoir pour écarter les opposants, il a rétorqué: « C’est facile de voir la main de l’État partout, mais je vous assure que le président de la République est en train de bâtir un véritable État de droit. »

Concernant les manchettes virulentes de la presse sénégalaise, il a préféré rester factuel: « Ces unes ont leurs raisons, je ne commenterai pas. Mais ce que je peux dire, c’est que la décision s’appuie sur l’article 48, déjà appliqué en 2011 dans ce que la presse appelait la jurisprudence Tioté. »

Sur la question d’un éventuel retrait du passeport ivoirien de Tidjane Thiam: « Ce n’est pas indiqué dans les extraits de décision publiés. Si cela fait partie des conséquences, elles seront appliquées. »

Quant à la promesse d’élections inclusives faite par le président Ouattara, M. Coulibaly a clarifié: « Il s’est engagé pour des élections apaisées et démocratiques. Mais ce n’est pas à lui de valider ou non des candidatures, ce rôle revient au Conseil constitutionnel. »

Il a poursuivi: « Il faut sortir de cette vision des républiques bananières où le chef de l’État décide de tout. Ici, les institutions fonctionnent. »

À la question de savoir si Alassane Ouattara n’avait pas lui-même bénéficié d’arrangements dans le passé, M. Coulibaly a répondu avec fermeté: « Il n’a jamais été frappé par une décision de justice. Tout ce qui s’est passé à cette époque relève d’une manipulation politique. On est dans les faits, dans le droit. »

Sur la demande d’un dialogue avec l’opposition, il a exprimé son scepticisme: « Dialogue pour quoi ? Pour des arrangements politiques ? Ce n’est pas l’esprit de l’État de droit. Les institutions fonctionnent. Le PPA-CI a été intégré à la CEI après une réforme. Les jeunes de 17 ans ont été enrôlés pour voter en 2025. On ne peut pas changer les règles en cours de route. »

Il a conclu en insistant sur la transparence du processus électoral: « Les élections seront transparentes, démocratiques, apaisées, et conformes à la Constitution. Il est temps de sortir des arrangements politiques perpétuels. »

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