67,3 milliards de Fcfa investis dans la Gestion de l’assainissement et du drainage, dont 64,3 milliards pour le seul District d’Abidjan

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67,3 milliards de Fcfa investis dans la Gestion de l'assainissement et du drainage, dont 64,3 milliards pour le seul District d'Abidjan
67,3 milliards de Fcfa investis dans la Gestion de l'assainissement et du drainage, dont 64,3 milliards pour le seul District d'Abidjan

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Dans le cadre de sa tribune hebdomadaire intitulée « Tout Savoir Sur… », le Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG) a reçu, le mardi 13 mai 2025, Konan Ahou, Directeur du Suivi de l’Exploitation et de la Qualité à l’Office National de l’Assainissement et du Drainage (ONAD). Lors de cette rencontre, il a présenté un exposé sur la gestion de l’assainissement et du drainage en Côte d’Ivoire, mettant en lumière les défis rencontrés ainsi que les avancées réalisées dans ce secteur crucial.

Un constat alarmant

Selon Konan Ahou, les crises successives que le pays a traversées ont entraîné une stagnation des investissements dans le domaine de l’assainissement. Face à l’accroissement démographique et à l’urbanisation rapide, un déficit en matière d’assainissement est devenu manifeste. Pour remédier à cette situation, l’État a initié une étude institutionnelle et de politique sectorielle, révélant ainsi la nécessité d’une réforme du secteur de l’assainissement et du drainage.

Des réformes structurantes

Cette réforme a donné naissance à deux instruments clés: l’ONAD (Office National de l’Assainissement et du Drainage), créé par le décret n°2011-482 du 28 décembre 2011, qui a pour mission de servir de maître d’ouvrage délégué pour la mise en œuvre opérationnelle de la politique de l’État en matière d’assainissement et le FNAD (Fonds National de l’Assainissement et du Drainage), établi par le décret n°2011-483 du 28 décembre 2011, conçu pour soutenir le mécanisme de financement du secteur.

Selon Konan Ahou, l’ONAD a pour objectif principal d’assurer un accès durable et à des coûts compétitifs aux installations d’assainissement et de drainage pour l’ensemble de la population.

Des avancées notables

Depuis la mise en place de ces réformes, plusieurs avancées significatives ont été réalisées. Le taux d’accès à un assainissement amélioré a considérablement augmenté: en milieu rural, il est passé de 8 % en 2011 à 32 % en 2021, tandis qu’en milieu urbain, il a grimpé de 39 % à 74 % sur la même période. Au niveau national, la Côte d’Ivoire est passée de 22 % à 56 % d’accès à un assainissement amélioré.

Ces progrès ont été rendus possibles grâce à l’élaboration de schémas directeurs d’assainissement et de drainage. Le nombre de villes concernées est passé de 7 en 2011 à 26 en 2024, avec 5 autres villes en cours d’élaboration.

Par ailleurs, la construction de stations de traitement des boues de vidange a également progressé, le pays étant passé de zéro station fonctionnelle en 2011 à 6 stations aujourd’hui. La lutte contre les inondations s’est intensifiée, avec la réalisation de 194 km de réseaux d’eaux pluviales et l’aménagement de onze ouvrages de stockage et de régulation des eaux pluviales, incluant des bassins tampons, des cuvettes de retenue et des barrages écrêteurs de crue.

Un investissement crucial

Le coût total des investissements dans le secteur de l’assainissement et du drainage s’élève à 67,3 milliards de francs CFA, dont 64,3 milliards (95,5 %) sont destinés au District d’Abidjan. Bien que ce montant puisse sembler conséquent, il reste largement insuffisant face aux besoins estimés à 1100 milliards de francs CFA d’ici 2030, dont 41 % pour le District d’Abidjan.

En définitive, la gestion de l’assainissement et du drainage en Côte d’Ivoire représente un enjeu majeur pour la santé publique et le développement économique. Les réformes mises en place et les investissements réalisés témoignent d’une volonté politique forte d’améliorer les conditions de vie des Ivoiriens. Cependant, il est impératif de continuer à mobiliser des ressources significatives pour répondre aux défis croissants liés à l’urbanisation et à la démographie.

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