CNSS /IRICA Personnes âgées et mobilité : deux ans de recherche présentés à Djibouti

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CNSS /IRICA Personnes âgées et mobilité : deux ans de recherche présentés à Djibouti
CNSS /IRICA Personnes âgées et mobilité : deux ans de recherche présentés à Djibouti

Africa-Press – Djibouti. La Caisse Nationale de la Sécurité Sociale en collaboration avec l’institut IRICA a organisé le mercredi 17 avril dernier à l’hôtel Kempinski un atelier pour anticiper les besoins des personnes âgées. Il a été question au cours de cet événement de faire le point sur deux années de recherche consacrées à la perte de mobilité chez les personnes âgées.

Dans un pays où les défis liés au vieillissement s’intensifient, les institutions djiboutiennes prennent le devant. Le mercredi 17 avril passé la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), en partenariat avec l’Institut de la Recherche Indépendante de la Corne de l’Afrique (IRICA), a organisé un atelier d’envergure autour des enjeux du vieillissement et de la perte d’autonomie. L’événement s’est tenu dans l’enceinte prestigieuse du Djibouti Palace Kempinski, en présence d’acteurs issus du secteur public, du monde académique et du tissu associatif.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche ambitieux lancé en avril 2023, à la suite d’un accord-cadre entre la CNSS et l’IRICA. Deux ans plus tard, les premiers résultats livrent un constat aussi éclairant que inquiétant: les personnes âgées en perte de mobilité vivent souvent dans des conditions d’isolement, avec un accès limité aux soins adaptés, et une offre de services encore largement insuffisante.

Dès l’ouverture des travaux, les propos de M. Abdoulkader Dini Abdoulkader, Directeur Général par intérim de la CNSS, ont donné le ton. « Nous devons bâtir une politique sociale fondée sur la connaissance réelle des besoins de nos aînés », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de données fiables pour orienter les futures interventions de l’État. Mme Zahra Youssouf Kayad, présidente de l’IRICA, a quant à elle salué « l’engagement remarquable des chercheurs de terrain, qui ont su porter la voix de nos aînés avec rigueur et humanité ».

Au fil de la journée, une dizaine de chercheurs ont exposé les résultats de leurs enquêtes menées dans différentes régions du pays. Ils ont dressé un tableau nuancé mais sans complaisance de la situation des personnes âgées: difficultés de déplacement, accès inégal aux soins, manque d’infrastructures adaptées, mais aussi résilience et stratégies de survie souvent invisibles. Ces données ont été discutées de manière participative avec les nombreux participants à l’atelier, dont des représentants des ministères, des associations d’aide aux personnes âgées, des professionnels de santé et des institutions de protection sociale.

Au-delà des constats, cet atelier a surtout été l’occasion de penser à l’avenir. Parmi les recommandations évoquées figurent la création de centres de jour pour personnes âgées, le renforcement des services d’aide à domicile, ou encore la formation de personnel spécialisé dans la gériatrie. Des pistes concrètes qui pourraient transformer en profondeur l’approche du vieillissement à Djibouti.

Les organisateurs ont exprimé leur volonté de faire de cette rencontre un jalon d’une démarche durable. « La science et la politique doivent avancer main dans la main pour garantir une vieillesse digne », a conclu Mme Zahra Youssouf Kayad, en appelant à institutionnaliser le dialogue entre chercheurs et décideurs publics.

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