Africa-Press – Djibouti. Le 27 juin 2025, loin des frontières nationales mais au plus près du cœur patriotique de la diaspora, la résidence du Consulat général de Djibouti à Dire Dawa a vibré au rythme de la commémoration du 48e anniversaire de l’indépendance nationale. Sous un ciel éthiopien chargé de chaleur et d’émotion, cette célébration a transcendé le simple cadre protocolaire pour devenir un moment de profonde communion entre citoyens, mémoire collective et expression diplomatique. Dans ce haut-lieu de la représentation djiboutienne en Éthiopie orientale, c’est tout un peuple qui a réaffirmé son attachement à la République, dans une ambiance empreinte de dignité, de ferveur et d’unité.
Dès les premières lueurs du jour, l’enceinte du Consulat général s’est remplie de visages marqués par l’attente et l’émotion. Djiboutiens de la diaspora, vacanciers venus en famille, anciens fonctionnaires retraités et résidents de longue date ont afflué pour participer à une cérémonie dont la portée dépassait de loin le simple rituel commémoratif. Dans la cour sobrement parée aux couleurs nationales, le moment solennel de la levée du drapeau, accompagné par les notes vibrantes de l’hymne national, a ravivé un sentiment d’appartenance intense, presque viscéral, à une patrie qui sait, même depuis l’étranger, rassembler ses enfants dans l’honneur et la mémoire.
Dans son discours, le Consul général de Djibouti à Dire Dawa, M. Moussa Hadji Djama, a tenu à rappeler le prix de la liberté et le courage du peuple djiboutien durant les années de lutte pour l’indépendance. Ses mots, nourris de gravité et d’espérance, ont été empreints d’une reconnaissance profonde envers les bâtisseurs de la nation. Il a adressé ses salutations et ses vœux de réussite au président de la République, Son Excellence Ismaïl Omar Guelleh, à la Première dame et présidente de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes, ainsi qu’au nouveau ministre des Affaires étrangères, M. Abdoulkader Houssein Omar, symbole d’un renouvellement porteur d’espoir. Le Consul a également mis en lumière le rôle stratégique de la diaspora dans le renforcement des liens bilatéraux entre Djibouti et l’Éthiopie, soulignant l’importance de cette communauté comme passerelle vivante entre les deux peuples frères.
Une fois les discours achevés, la résidence consulaire s’est muée en un espace de convivialité et de partage. Les salons et jardins ont accueilli les participants pour un moment de réception chaleureux, où les mets traditionnels – foul, samboussas, galettes, boissons locales – ont réveillé les souvenirs et les papilles. Autour des tables, les conversations allaient bon train: souvenirs d’enfance à Djibouti-ville, récits des premières années d’exil, rires partagés autour d’anecdotes familiales, tout concourait à tisser un lien tangible entre passé et présent. Pour beaucoup, cette journée fut une parenthèse précieuse, une renaissance intime du sentiment national, une façon de retrouver, ne serait-ce que pour quelques heures, la chaleur du foyer originel.
Mais au-delà de la célébration elle-même, cette journée met en lumière l’importance stratégique et symbolique du Consulat général de Djibouti à Dire Dawa. Implanté dans une ville carrefour, historiquement liée à Djibouti par la ligne ferroviaire Addis-Abeba–Djibouti, ce poste diplomatique joue un rôle essentiel. Il accompagne les ressortissants djiboutiens dans leurs démarches administratives, défend les intérêts nationaux, facilite les échanges économiques, éducatifs et culturels, et incarne, au quotidien, la présence active de l’État djiboutien au sein d’une région à forte densité de coopération. Le Consulat est aussi un espace de dialogue, un lieu d’écoute, de médiation et de diplomatie humaine, où se construit un lien durable entre Djibouti et l’Éthiopie orientale.
La célébration du 48e anniversaire de l’indépendance dans l’enceinte du Consulat général de Djibouti à Dire Dawa fut, à bien des égards, un condensé de ce que représente l’action diplomatique au quotidien: faire vivre la République hors de ses frontières, maintenir vivace la mémoire des luttes passées, et fédérer les énergies autour d’un avenir commun. Les chants, les sourires, les embrassades et les poignées de main qui ont ponctué la journée ont dessiné les contours d’une diaspora unie, digne et profondément enracinée dans son histoire. À Dire Dawa, le 27 juin 2025, la République de Djibouti n’était pas seulement célébrée: elle était incarnée.
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