Pnd 2025-2030: Régions du Nord et Vision Djibouti 2035

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Pnd 2025-2030: Régions du Nord et Vision Djibouti 2035
Pnd 2025-2030: Régions du Nord et Vision Djibouti 2035

Africa-Press – Djibouti. Après les régions du Sud, celles du Nord ont accueilli à leur tour l’atelier de consultation du troisième Plan national de Développement (PND) 2025-2030. Après trois semaines de sessions thématiques à Djibouti-ville, cette nouvelle étape vise à ancrer le futur cadre stratégique du pays dans les réalités locales, en impliquant élus, société civile, jeunes, femmes et acteurs économiques, conformément aux ambitions de la Vision Djibouti 2035.

A Tadjourah et à Obock l’événement a mobilisé un large éventail d’acteurs locaux. Autour de la table, préfets, présidents des conseils régionaux, responsables administratifs, représentants d’associations, entrepreneurs, jeunes leaders et figures féminines échangent avec un objectif commun: façonner l’avenir de leur territoire dans le cadre du troisième Plan national de Développement (PND) 2025-2030.

Ces rencontres, organisées dans les régions du Nord du pays, constituent la suite logique des consultations nationales lancées le 7 juillet à Djibouti-ville. Pendant trois semaines, la capitale a été le théâtre de sessions thématiques approfondies, traitant de l’emploi, de l’éducation, de l’agriculture, de la santé ou encore des infrastructures. Désormais, l’enjeu est clair: donner la parole aux régions, écouter les aspirations et contraintes spécifiques de chaque territoire, et bâtir un PND qui reflète la diversité et la richesse du pays.

Le processus se veut résolument participatif. Chaque session régionale, à l’image de celles de Tadjourah et d’Obock, s’articule autour de plusieurs étapes complémentaires. Elle commence par un état des lieux territorial, permettant de dresser un diagnostic précis du contexte socio-économique local. Vient ensuite l’identification des contraintes et des défis, afin de comprendre les principaux freins au développement. La collecte des aspirations et priorités constitue la phase suivante, donnant la parole aux communautés locales pour qu’elles expriment leurs besoins et attentes. Sur cette base, des projets prioritaires sont proposés, en alignant les besoins exprimés avec les opportunités identifiées. Enfin, la définition d’indicateurs mesurables permet d’assurer le suivi et l’évaluation des impacts, garantissant ainsi l’efficacité et la pertinence des actions entreprises.

Les attentes de Tadjourah: infrastructures, emploi et tourisme durable

À Tadjourah, les échanges ont fait émerger plusieurs priorités: l’amélioration des routes et des liaisons inter-régionales pour désenclaver certaines localités, le renforcement des services de santé, la modernisation des infrastructures scolaires, ainsi que le développement d’un tourisme durable autour des atouts naturels et culturels de la région.

Les jeunes présents ont exprimé un besoin pressant de formation professionnelle et de soutien à l’entrepreneuriat, afin de créer des opportunités d’emploi local. Les représentantes d’associations féminines, quant à elles, ont insisté sur la nécessité de programmes ciblés pour l’autonomisation économique des femmes, y compris dans les filières agricoles et artisanales.

Obock: valoriser un potentiel stratégique et protégerl’environnement

Quelques jours plus tard, c’est au tour de la région d’Obock d’accueillir les consultations. Dans ce territoire bordé par le golfe d’Aden, les débats ont mis en avant un double enjeu: exploiter le potentiel stratégique et économique de la région tout en préservant un environnement fragile. Les élus locaux, associations et opérateurs économiques ont souligné plusieurs priorités pour le développement d’Obock. Ils ont insisté sur le renforcement du développement portuaire et des infrastructures logistiques, afin de consolider le rôle de la ville comme porte d’entrée vers la péninsule arabique. Ils ont également mis en avant la nécessité de créer des zones de pêche modernisées pour mieux valoriser les ressources marines locales. La mise en place de projets de tourisme écologique, autour des plages, des îlots et des sites historiques, a été identifiée comme un levier important pour diversifier l’économie. Par ailleurs, ils ont appelé à l’amélioration des réseaux d’eau et d’électricité, indispensables pour accompagner l’urbanisation croissante. Enfin, la protection du littoral contre l’érosion et la préservation de la biodiversité marine ont été considérées comme des enjeux essentiels pour assurer un développement durable et harmonieux de la région. Les habitants ont également exprimé une préoccupation forte sur la jeunesse: besoin de centres de formation adaptés aux réalités locales, soutien à l’artisanat, et encouragement à la création de petites entreprises capables de tirer parti des échanges transfrontaliers.

Le processus est encadré par des Comités Régionaux de Pilotage, co-dirigés par les préfets et les présidents des conseils régionaux, avec l’appui technique de la Direction de l’Économie et du Plan (DEP) et de l’Institut National de la Statistique de Djibouti (INSTAD). Ces institutions jouent un rôle clé pour guider les groupes techniques régionaux, harmoniser les données collectées et préparer des rapports de contribution territoriale.

Chaque rapport validé viendra enrichir le document final du PND 2025-2030, assurant que les choix stratégiques nationaux reposent sur une compréhension fine des besoins régionaux.

Une vision commune pour un développement équilibré

Au-delà des chiffres et des indicateurs, les ateliers traduisent une volonté politique forte: faire du développement un processus partagé et équilibré. En impliquant directement les communautés, le gouvernement espère favoriser l’adhésion populaire et éviter les déséquilibres territoriaux souvent critiqués par le passé.

Une fois les consultations terminées dans toutes les régions, les contributions territoriales seront consolidées à l’échelle nationale. Le PND 2025-2030, qui succédera au plan précédent, servira de feuille de route stratégique pour atteindre les objectifs fixés par la Vision Djibouti 2035, en mettant l’accent sur la diversification économique, la cohésion sociale et la durabilité environnementale.

Les ateliers dans le Nord ne sont donc pas qu’un simple exercice technique. Ils incarnent un engagement collectif pour construire un avenir où chaque région, du littoral d’Obock aux montagnes de Tadjourah, trouvera sa place dans le développement national.

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