Africa-Press – Djibouti. L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a réuni ce lundi à Ayla hôtel, son comité directeur annuel consacré au projet « Towards Effective Protection and Comprehensive Solutions for Forcibly Displaced Persons in the IGAD Region (PSDP) », soutenu par la coopération suédoise.
Cette rencontre avait pour objectif le renforcement d’une coordination régionale de plus en plus mise à l’épreuve par l’ampleur des déplacements forcés dans la Corne de l’Afrique.
A l’ouverture des travaux, l’ambassadeur Moussa Meigague, directeur de la Division Santé et Développement social, a transmis le message du secrétaire exécutif de l’IGAD. « Cette réunion nous permet d’évaluer nos progrès, d’identifier les leçons essentielles et de définir des actions concrètes pour renforcer la protection et les solutions durables pour les personnes déplacées dans notre région », a-t-il déclaré.
La rencontre, présidée par Houssein M. Chardi, secrétaire exécutif adjoint de l’ONARS, a dressé un tableau sans détour des défis humanitaires persistants. Plus de 5,4 millions de réfugiés et demandeurs d’asile vivent aujourd’hui dans l’espace IGAD, l’une des régions les plus touchées au monde par les déplacements forcés, a rappelé M. Chardi.
« Djibouti accueille une proportion exceptionnelle de réfugiés, représentant plus de 3 % de sa population. Malgré nos ressources limitées et la diminution des financements internationaux, notre engagement envers la protection et la dignité de ces populations reste inébranlable », a-t-il souligné.
Face à une baisse continue du soutien international, notamment du HCR, il a insisté sur la nécessité d’un cadre collectif solide. « Plus que jamais, la plateforme régionale de l’IGAD est indispensable. Elle nous permet d’harmoniser nos politiques, de mutualiser nos efforts et de mobiliser les ressources nécessaires pour renforcer la résilience des réfugiés et des communautés d’accueil », a-t-il souligné.
Autour de la table se sont retrouvés des responsables des agences nationales des réfugiés, plusieurs commissaires et experts de la protection, ainsi que des spécialistes techniques de l’IGAD et des représentants suédois. Tous ont réaffirmé la nécessité de réponses durables, fondées sur la coopération régionale et la solidarité.
« La Suède est fière de soutenir un projet qui contribue directement à améliorer la vie de millions de personnes déplacées dans la région IGAD », a déclaré la représentante de l’ambassade de Suède.
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