Africa-Press – Djibouti. Sous la houlette du ministre de la Communication chargé des postes et des télécommunications, M. Radwan Abdillahi Bahdon, s’est tenu hier lundi au palais du peuple, la sixième édition de la célébration de la journée nationale de la presse. L’événement a réuni les professionnels des médias autour des enjeux de liberté, responsabilité et modernisation du secteur.
Placée sous le thème « L’évolution de la presse nationale », cette journée nationale de la presse a réuni un large éventail de personnalités et d’acteurs du secteur médiatique, plusieurs ministres du gouvernement, les représentants de corps diplomatiques et consulaires, des représentants de systèmes des Nations-Unies, le directeur de la communication et des médias M. Ibrahim Miyir Ali, le président de la Commission Nationale de la Communication M. Ali Mohamad Dimbio, le directeur de la publication du Quotidien « La Nation », M. Kenedid Ibrahim Houssein, le directeur général de la RTD, M. Aden Abdi Djama, les responsables des différents organes médiatiques du pays , l’ensemble des professionnels de la presse national composé des journalistes, photographes, cameraman, techniciens ainsi que des personnalités du monde des médias ont pris part à la cérémonie.
Cette journée a offert l’occasion de dresser le bilan du chemin parcouru et d’ouvrir une réflexion collective sur l’avenir du paysage médiatique national. Elle a également rappelé avec force, le rôle de la presse dans notre marche vers le développement et la consolidation démocratique.
Cette sixième édition comme à l’accoutumé, a débuté par la lecture du saint du coran suivi de l’hymne Nationale entonné dans la salle. En outre les personnalités présentes ont suivi ensuite deux projections vidéo marquantes l’évolution et le parcours de la presse nationale au fil des années. La seconde vidéo rendait hommage à ceux et à celles qui ont disparu, dont l’empreinte demeure indélébile. Leurs noms, leurs visages, leurs passions pour la vérité et le service public rappelaient à tous que le journalisme est souvent un héritage précieux à préserver.
Dans la série de discours officiels, le directeur de la communication et des médias, M. Ibrahim Miyir Ali a de prime abord souligné que traverse une mutation profonde. « La presse évolue dans un contexte profondément transformé. Le numérique a redéfini les frontières de l’information, en accélérant sa circulation et en démultipliant les sources. Cette évolution, porteuse d’opportunités immenses, impose également de nouveaux défis: celui de la fiabilité de l’information, de la régulation des contenus, de la protection des publics et de la préservation de la souveraineté informationnelle ».
Il a entre autres affirmé face ces défis, « une conviction s’impose ; la liberté de la presse n’a de sens que si elle s’accompagne de professionnalisme d’éthique et de responsabilité. La crédibilité de l’information est aujourd’hui un capital précieux, fragile, qu’il nous appartient collectivement de préserver ». Il a conclu ses propos en soulignant que cette journée nationale de la presse marque une étape décisive dans la construction d’un espace médiatique national fort, responsable et résolument tourné vers l’avenir numérique.
« Je forme le vœu que cette journée nationale de la presse marque une étape décisive dans la construction d’un espace médiatique national fort, responsable et résolument tourné vers l’avenir numérique ». De son côté, le président de la Commission Nationale de la Communication, Ali Mohamed Dimibio a tenu à saluer le dévouement et le courage des journalistes dans l’exercice de leur métier. Il a également rendu un hommage appuyé aux confrères disparus.
« Permettez-moi tout d’abord de saluer le courage et le dévouement de nos journalistes. En tant qu’ancien Journaliste, j’ai toujours considéré que notre mission est l’une des plus nobles. Je voudrais aussi rendre hommage aux collègues qui nous ont quittés trop tôt, pour certains à la fleur de l’âge. Que le Plus Miséricordieux, leur accorde Son paradis. Je reste persuadé que leur héritage continuera d’inspirer la vocation des générations futures ».
Le Président Ali Mohamed Dimibio a salué le rôle central de la Commission Nationale de la Communication (CNC) créée en 2017, dans l’encadrement et la modernisation des médias. Il a rappelé que l’institution a contribué à responsabiliser les acteurs du secteur, notamment à travers le suivi des temps de parole des partis politiques lors des cinq scrutins successifs. La mise en place des cartes de presse, qui a renforcé le statut professionnel des journalistes, illustre également cette action.
« Dans la foulée de cette évolution, la Commission Nationale de la Communication (CNC), créée en 2017, a tenu aussi un rôle essentiel. Je suis convaincu que son action a permis d’encadrer, de moderniser et de responsabiliser nos médias. J’en veux pour preuve la réussite du monitoring des temps de paroles des partis politiques lors des cinq élections successives.
J’en veux également pour preuve la mise en place des cartes de presse qui a valorisé le statut professionnel de nos journalistes et renforcé leur reconnaissance institutionnelle. La CNC, par ses propositions constantes adressées au gouvernement, contribue également à améliorer notre écosystème médiatique. Car nous devons garder à l’esprit que sa mission de régulation garantit l’intégralité et la qualité de l’information ».
Une véritable révolution du secteur médiatique
Le ministre de la Communication, M. Radwan Abdillahi Bahdon a quant à lui souligné depuis 1999, sous l’impulsion éclairée de Son Excellence Monsieur Ismaïl Omar Guelleh, Président de la République, le secteur médiatique a connu une véritable révolution.
Depuis 1999, sous l’impulsion éclairée de Son Excellence Monsieur Ismaïl Omar Guelleh, Président de la République, notre secteur médiatique a connu une véritable révolution, la modernisation des infrastructures et des studios, le passage au numérique, le déploiement de l’Internet, de la fibre optique et du haut débit, l’essor des médias en ligne, des réseaux sociaux et des nouveaux formats et l’émergence d’une nouvelle génération de journalistes, formés et engagés. Cette évolution a permis à la presse djiboutienne de gagner en rapidité, en diversité, en qualité et en professionnalisme.
Le ministre a rappelé la vitalité de la presse djiboutienne, acteur stratégique dans la diffusion de l’information citoyenne, la consolidation de la démocratie et la promotion des valeurs républicaines.« Aujourd’hui, la presse djiboutienne joue un rôle stratégique dans l’information du citoyen, la consolidation de la démocratie et la promotion de nos valeurs républicaines. Depuis les dernières décennies, nos journalistes ont accompagné chaque étape du développement national: les grands chantiers économiques, les réformes sociales, les projets structurants et les mutations institutionnelles.
Ils ont raconté l’histoire de Djibouti celle du progrès, de la stabilité et de la cohésion nationale ».
Enfin le ministre a rendu un hommage solennel aux journalistes, techniciens et professionnels de la presse qui ont quittés. « Je tiens à rendre un hommage solennel aux journalistes, techniciens et professionnels de la presse qui nous ont quittés. Ils ont servi leur pays avec dévouement et passion. Leur héritage demeure vivant dans nos rédactions et dans notre engagement quotidien. Nous ne les oublierons jamais ».
La sixième édition de la Journée de la presse s’est clôturée par une série de rencontres-débats riches en échanges. Les professionnels des médias y ont analysé en profondeur le thème retenu cette année, confrontant leurs expériences et leurs visions. Ces discussions ont permis de mettre en lumière les défis majeurs du secteur et d’esquisser des pistes pour renforcer le rôle de la presse dans la société djiboutienne.
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