Africa-Press – Djibouti. Du 21 au 24 mai 2025, la ville de Dakar a accueilli la 4ème édition du Festival International de Littérature, rassemblant des auteurs venus des quatre coins du monde pour célébrer la vitalité des lettres africaines. Deux écrivains djiboutiens, Omar Youssouf Ali et Choukri Osman Guedi, ont honoré cette édition par leur participation remarquée à plusieurs panels de haut niveau. Leur présence active a mis en lumière le dynamisme littéraire de Djibouti sur la scène internationale. Dans une atmosphère vibrante, portée par la ferveur des amoureux des mots et des idées, écrivains, éditeurs, critiques, enseignants et élèves venus d’Afrique, d’Europe et d’Amérique ont convergé vers la capitale sénégalaise pour explorer, débattre et magnifier la puissance de la littérature comme levier de dialogue, de mémoire et d’émancipation.
Une ouverture solennelle dans les pas de la mémoire. La journée inaugurale, le mercredi 21 mai, s’est ouverte avec une visite empreinte d’émotion au Musée Léopold Sédar Senghor, avant une halte inspirante au siège des écrivains Kër Birago. Le Grand Théâtre de Dakar a ensuite accueilli la cérémonie d’ouverture officielle. Tour à tour, les grandes figures institutionnelles et culturelles – le directeur général du Grand Théâtre, les présidents du PEN Sénégal, de l’Association sénégalaise des éditeurs et du jury – ont salué la vitalité de la littérature africaine contemporaine. L’instant fut solennisé par la leçon inaugurale du professeur Alpha Amadou Sy, suivie du discours du ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.
Deux voix djiboutiennes à l’honneur: Omar Youssouf Ali et Choukri Osman Guedi. Parmi les figures marquantes de cette édition, la République de Djibouti s’est distinguée par la participation remarquable de deux écrivains de talent: Omar Youssouf Ali et Choukri Osman Guedi. Tous deux ont pris une part active à l’animation de plusieurs panels de haut niveau, confirmant le dynamisme croissant de la scène littéraire djiboutienne. Le jeudi 22 mai, Choukri Osman Guedi a brillé lors d’un échange au sein de l’Institut Africain de Management (IAM), aux côtés de figures telles que Sami Tchak et Jean-Claude Awono, dans une rencontre destinée aux étudiants. Le même jour, Omar Youssouf Ali a pris part au premier panel organisé au Centre Culturel Blaise Senghor, centré sur le thème « La littérature, une passerelle entre les peuples ». Dans une prise de parole éloquente, il a défendu la fonction humanisante du récit comme espace de reconnaissance de l’autre. Le vendredi 23 mai, il a de nouveau capté l’attention dans le panel sur « Langues africaines et productions littéraires », plaidant pour une meilleure intégration des langues nationales dans les œuvres contemporaines. La même journée, Choukri Osman Guedi s’est imposée dans un débat autour du thème « La littérature pour une quête d’identité », en rappelant l’importance de la mémoire collective dans la formation des consciences postcoloniales. Enfin, le samedi 24 mai, Omar Youssouf est intervenu au sein d’un panel sur le genre littéraire, explorant les tensions entre contraintes formelles et liberté créatrice. La richesse de leurs interventions et la singularité de leurs parcours ont conquis aussi bien les professionnels que les jeunes lecteurs présents.
Une programmation dense, riche et inclusive. Le FILID 2025 a déroulé un programme dense, mêlant débats, rencontres scolaires, récitals de poésie, lectures publiques et remise de prix. Douze panels thématiques se sont succédé, abordant des questions brûlantes telles que l’intelligence artificielle et la création littéraire, les relations entre littérature et mémoire collective, la place des femmes dans les écritures, ou encore les défis de l’édition en Afrique. Des établissements scolaires comme le lycée Limamoulaye de Guédiawaye et le Cours Sainte-Marie de Hann ont été mis à l’honneur, incarnant la volonté du FILID d’investir dans la jeunesse comme levier de transmission du patrimoine littéraire. Le festival s’est conclu à l’Institut Français de Dakar par une dernière série de panels et une cérémonie de remise de prix prestigieuse, parmi lesquels le Prix International Cheikh Hamidou Kane, le Prix Annette Mbaye d’Erneville et le Prix national Abdoulaye Racine Senghor.
Une édition tournée vers l’avenir. Au-delà des mots, cette 4e édition du FILID aura été un manifeste vivant pour une littérature africaine plurielle, innovante et résolument ancrée dans son temps. La participation des écrivains djiboutiens Omar Youssouf Ali et Choukri Osman Guedi aura marqué les esprits par leur engagement, leur finesse d’analyse et leur voix singulière. Par leur présence, ils ont hissé haut les couleurs de Djibouti, enrichissant le dialogue interafricain par leur sensibilité et leur vision du monde. À Dakar, les mots ont dansé, résisté, embrassé les mémoires et esquissé les promesses de demain. Le FILID 2025 s’achève, mais la littérature, elle, continue son chemin, comme une lumière dans la nuit des incertitudes.
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